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Crash, l’embarras d’Alger sur l’identité des victimes sahraouies

L’une des plus grandes catastrophes aériennes s’est produite le 11 avril 2018 sur le sol algérien, sans que les autorités du pays n’évoquent encore les victimes sahraouies de ce drame national.

Un iliouchine II-76, avion de transport militaire, s’est écrasé près de la base militaire de Boufarik, faisant 257 victimes dont 10 membres d’équipage. Le vol Boufarik-Tindouf-Bechar  n’était pas un vol commercial mais un vol de l’Armée de libération nationale algérienne. Des militaires algériens et des membres de leur famille figurent parmi les victimes. Alors que les informations venant d’Alger ne mentionnent pas que le crash aurait fait également une trentaine de victimes sahraouies, des responsables du Polisario le reconnaissent officiellement. Les noms de ces passagers sahraouis ne sont pas pour autant  formellement identifiés par le Polisario. S’agit-il vraiment uniquement de civils revenant de soins dans des hôpitaux algériens, comme l’affirment des responsables du Polisario ou étaient également présents des militaires et des responsables politiques du Polisario? L’oubli des victimes sahraouies par Alger conforte la thèse de certains milieux marocains qui  croient savoir que des responsables du Polisario étaient bien dans l’avion de l’armée algérienne. Certains noms seraient même avancés, comme ceux de Mohamed Laghdaf et de Doua ould Boussif.

Il va de soi que la présence de responsables du Polisario dans l’avion militaire algérien interpellerait sur le bilan officiel des autorités algériennes et au-delà mettrait à mal la thèse algérienne selon laquelle l’Algérie observe une stricte neutralité dans le conflit du Sahara occidental. Afin de ne pas donner des arguments au Maroc pour démontrer  une éventuelle mauvaise foi de l’Algérie, il serait bon que les personnes dont les noms ont été avancés comme victimes du crash de l’avion militaire algérien puissent se manifester physiquement, par exemple auprès des responsables de l’ONU à Tindouf.
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