Pressé par sa base, le président du PDCI, Tidjane Thiam a finalement décidé, le vendredi 7 février 2025, d’engager la procédure visant à renoncer officiellement à sa nationalité française. Afin d’être éligible à la convention de son parti et être éventuellement le candidat du PDCI à l’élection présidentielle.
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Alors que le porte-parole du parti était resté relativement discret sur ce sujet, assurant pour l’essentiel que le président du PDCI n’a aucun problème de nationalité, Tidjane Thiam a marqué le coup, vendredi 7 février 2025, en annonçant vouloir entamer la procédure de renonciation à sa nationalité française.
En Côte d’Ivoire, la double nationalité est proscrite par la loi. Mais c’est surtout une condition pour être éligible à l’élection présidentielle. L’article 54 de la constitution votée à l’issue du référendum de 2016 prescrit notamment que le candidat doit être exclusivement ivoirien, ce qui exclut d’emblée les postulants ayant la double nationalité.
Une formalité prévue de longue date
Pour faire cette annonce, M. Thiam est apparu aux côtés de ses deux conseils dont l’un est le professeur de droit et député Chrysostome Blessy. Il a d’abord assuré avoir accompli « une formalité administrative […] prévue de longue date », puis avoué ensuite que ladite « démarche importante dans ce processus est prévue de longue date. » Enfin, le président Thiam a expliqué que « déposer ma demande de libération de la nationalité française (…) me permettra d’être exclusivement de nationalité ivoirienne au moment de l’élection. Ce qui est une condition d’éligibilité », a-t-il ajouté.
Reste désormais à organiser la convention du parti dont les critères sont calqués sur ceux de l’élection à la présidence de la République. Le PDCI doit d’abord réunir un bureau politique le 5 avril 2025 prochain à Yamoussoukro, lequel va ensuite déterminer la date de la convention qui « sera ouverte à tous ceux qui veulent être candidat », a enfin indiqué le porte-parole du parti Soumaïla Brdoumy.
Pour sa part, Jean-Louis Billon, l’autre candidat à l’investiture du PDCI estime que cette convention doit être « juste, crédible et sans magouille » pour que ses décisions s’imposent à lui. Il a tenu ces propos lors d’un meeting tenu le samedi 8 février 2025 à Yopougon, l’ancien fief de Laurent Gbagbo.
