Hier, mardi 5 mars, en milieu d’après midi, des policiers cagoulés ont encerclé le domicile du général Jean-Marie Michel Mokoko, opposant au président Denis Sassou Nguesso lors des dernières élections controversées de fin mars qui l’ont reconduit à la tête de l’Etat. Depuis sa demeure toujours solidement gardée, le général Mokoko appelle à la coordination des efforts de l’opposition. Il demande par ailleurs à ce que l’Union africaine, dont il a longtemps été l’un des émissaires en Centrafrique, désigne un Chef d’Etat médiateur afin d’engager un dialogue national pour sortir de l’actuelle crise post électorale.
Dans la nuit du 3 au 4 avril, des tirs attribués par les autorités aux ex rebelles Ninja anti-Sassou ont en effet éclaté dans les quartiers sud de la capitale Brazzaville réputés hostiles au président. Des centaines d’habitants ont été forcés de quitter leurs habitations pour se réfugier au centre de la ville. L’ancien chef des milices Ninjas, le pasteur Ntumi a de son côté affirmé que Sassou avait sciemment armé les rebelles afin de semer la terreur dans la capitale et justifier la répression menée par les forces de l’ordre. A suivre.