Le président Touadera est depuis mardi 22 octobre 2018 et pour plusieurs jours, à Genève où il participe au Forum mondial des investisseurs. Est ce vraiment sa place?
La présence du chef de l’État centrafricain à une réunion d’investisseurs à Genève coïncide avec celle qu’organise, le jeudi 25 octobre 2018 à Ndjamena, le président tchadien, Idriss Deby Itno, avec les chefs de l’État de la Cemac. L’ordre du jour tchadien concerne la situation en RCA. Si l’ absence du président Touadera était confirmée, elle prendrait la forme d’un boycott, alors que la situation à Bangui est critique.
Un climat politique instable
Le vendredi 26 octobre 2018, les députés centrafricains se prononceront sur la motion de destitution du président de l’Assemblée nationale, Karim Meckassoua. Des risques de troubles sont possibles. Pourtant le climat délétère qui rêgne à Bangui ne parait pas inquiéter suffisamment le chef de l’Etat..
La réunion de Genève permettra-t-elle au président Touadera de montrer l’attractivité de son pays aux trois-quart occupés par des bandes armées? On peut en douter. La sécurité des investissements peut-elle exister en Centrafrique en l’absence d’un système judiciaire conforme à un État de droit? On est en droit de poser la question.
Une certitude, en raison d’un climat politique particulièrement instable, la présence du président Touadera aurait été plus pertinente à Ndjamena qu’à Genève.
Nous pensons que la place du Président Touadera à Génève est aussi importante qu’elle devrait l’être à Ndjamena. Le Président centrafricain fut représenté pour votre gouverne par son ministre des fiances et du budget, Henri Marie Dondra. On ne voit pas du tout où se trouve le problème. Le gouvernement centrafricain a bel et bien été présente à cette rencontre de Ndjamena. Le Président centrafricain ne pourrait être à tous les fronts n’est-ce pas? Paul Biya n’y a pas été non plus. Pourquoi vous ne vous posez pas cette question ?
Le ridicule ne tue pas en Centrafrique – La situation pourrait prêter à sourire si la population centrafricaine ne vivait pas l’enfer pour lequel la communauté internationale est à son chevet : massacres , viols ,exodes … Alors que le monde entier a les yeux rivés sur eux du fait de la situation , nos » hommes politiques » se livrent à une querelle suréaliste oû le pouvoir éxécutif emploie toute son énergie à vouloir s’emparer du pouvoir législatif . QuElle débilité ?
Les Africains mais surtout les Centrafricains ont grandi n’en déplaise à certains. Le Président Touadéra est professeur d’université, intellectuel donc, ayant capacité d’analyser et d’appréhender de manière rationnelle la situation dans son pays. Son absence à ce mauvais sommet est à considérer comme une présence, mais une présence forte à but de marquer politiquement les esprits.
Je ne sais pour quels intérêts vous œuvrez avec votre invitation chez Deby mais je tiens à vous informer que ce pays, mon pays, notre pays, refuse dorénavant d’être cette variable d’ajustement qu’elle a déjà trop longtemps été.
Autre temps, autres mœurs. Nous sommes plus que majeur pour nous occuper de nous même.
J’espère qu’ils ne vont pas faire à Touadera ce qu’ils avaient fait à Patassé. Ha oui, c’est encore dans la mémoire des Centrafricains. Laissez le travailler. Ce peuple déjà meurtrie lui a confié son destin. Laissez le faire « c’est nous on a mis en place comme disent les ivoiriens ».
Je ne vois pas en quoi la destitution du PAN pause problème. N’oubliez pas qu’il est entrain d’etre poussé vers la sortie par ses propres collègues ceux là même qui l’avait élu. Comment voulez vous qu’il reste encore au perchoir alors que la confiance est maintenant rompue.
Meckassoua n’est pas le seul centrafricain (Musulman) capable de diriger l’assemblée nationale.
Opinion libre.
Touadéra fait bien de garder ses distances avec les dinosaures chefs d’état de la CEMAC. Que vont ils lui apprendre de bien si ce n’est lécher les bottes des français à qui ils doivent leur pouvoir. Un nouveau SANKARA est né.