Partie timidement de la frontière avec le Mali en 2015, la menace terroriste connaît une progression inexorable au Burkina Faso.
Toutes les 26 communes de la région du Sahel sont désormais touchées par le terrorisme : leurs maires ont dû fuir l’insécurité aux côtés de leurs administrés. Les activités des groupes terroristes dans le pays ont largement dépassé le Sahel burkinabé pour atteinte d’autres territoires telle que la région des Cascades, frontalière avec la Côte d’Ivoire, victime d’une nouvelle attaque terroriste en fin de semaine dernière.
Pour les groupes terroristes, particulièrement l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), allié du mouvement djihadiste burkinabé Ansarul Islam, le Burkina Faso frontalier du Benin, du Ghana et du Togo, représente une excellente d’entrée dans le Golfe de Guinée. La progression de la menace terroriste au Burkina Faso intervient en même temps que l’intensification des actions des groupes djihadistes dans la zone dite des trois frontières que partagent le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Dans le contexte sécuritaire actuel, tout porte à croire que l’élimination d’un chef terroriste, même de haute valeur comme Abou Adnane Walid Al-Saharaoui, ne suffira pas à freiner la progression de la menace terroriste au Burkina Faso et dans le reste du Sahel.
État Islamique, le Burkina Faso au bord de l’implosion