Le milliardaire breton est visé par une affaire de corruption concernant les activités portuaires du groupe Bolloré sur le continent africain.
Deux ans après les perquisitions qui ont eu lieu au siège de son groupe, Vincent Bolloré a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre, révèle le Monde ce mardi.
Le milliardaire breton, patron du groupe portant son nom, a été convoqué par les autorités dans le cadre de l’information judiciaire portant sur les conditions d’obtention en 2010 de deux des seize terminaux à conteneurs opérés par le groupe Bolloré sur le continent africain.
Le groupe y est notamment soupçonné de « corruption d’agents publics étrangers ». Les magistrats s’interrogent sur le rôle joué par la filiale de communication du groupe, Havas, dans l’arrivée au pouvoir de plusieurs dirigeants africains notamment par le biais de missions de conseil et de communication sous-facturées. En échange de quoi le groupe se serait vu accorder des concessions portuaires à Lomé, au Togo, et à Conakry, en Guinée.
Dans la foulée, le magazine Challenges a révélé qu’outre le numéro un du groupe, deux autres responsables ont également été placés en garde à vue. Il s’agirait du directeur général du groupe, Gilles Alix, et du responsable du pôle international de Havas et Jean-Philippe Dorent.
Pénalisé par les révélations du quotidien du soir, le groupe de Vincent Bolloré plongeait de 5 % sur la place Boursière parisienne tandis que Vivendi perdait lui 0,5% en fin de mâtinée.
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