« Pour le rail, nous sommes tenus de trouver une solution qui relance le projet et qui respecte le droit de chacun. M. (Samuel) Dossou est dans son droit, il est béninois et je protège d’abord les Béninois. » Tenus par le nouveau président béninois Patrice Talon dans un entretien au Monde Afrique, ces propos n’ont certainement pas échappé aux équipes de Bolloré engagées, depuis novembre 2015, dans un bras de fer judiciaire contre le milliardaire béninois Samuel Dossou. A la tête du groupe Petrolin, ce dernier estime qu’il détient les droits sur le chemin de fer actuellement développé par le groupe Bolloré entre Cotonou et Abidjan. Ce que son concurrent conteste. Or, dans un arrêt rendu le 19 novembre, la Cour d’appel de Cotonou avait donné raison à l’homme d’affaire béninois et ordonné l’arrêt des travaux entrepris par Bolloré entre le Bénin et le Niger. Lui-même grand homme d’affaire – le premier porté à la présidence d’un pays d’Afrique de l’ouest – Patrice Talon qui qualifie Samuel Dossou d' »ami » dans son interview donnera-t-il un coup de pouce à son compatriote béninois ?