Dix années de prison ferme et 45 millions d’euros (environ 68000 euros) d’amende : c’est la condamnation prononcée dans la nuit de lundi à mardi par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) contre l’opposant béninois Joël Aivo.
Arrêté en avril dernier pour « blanchissement de capitaux » et « atteinte à la sûreté » de l’Etat, M. Aivo, professeur de droit constitutionnel réputé, a surtout eu le tort de se porter candidat à la présidentielle de mars dernier contre le président béninois Patrice Talon. D’ailleurs la CRIET, une cour spéciale créée par Talon pour régler des comptes avec ses opposants, reproche à Joël Aivo d’avoir pu réunir la caution de 50 millions de FCFA (76000 euros) nécessaire pour se présenter à la présidentielle.
L’exil ou la prison
Une autre figure emblématique de l’opposition béninoise, Reckya Madougou sera jugée, elle aussi, vendredi prochain pour « terrorisme » et « complot contre la sécurité » de l’Etat. Ancienne ministre de la justice sous le président Yayi Boni, Mme Madougou a eu, comme Joël Aivo, le tort de vouloir se porter candidate à l’élection présidentielle.
Arrivé au pouvoir en 2016, le président Talon s’est acharné à détruire les libertés individuelles et collectives au Bénin, un pays présenté il n’y a pas si longtemps comme vitrine de la démocratie en Afrique subsaharienne. Pour les opposants béninois, l’alternative est désormais simple : l’exil ou la prison.
Pourquoi ce ton agressif? L’accès est gratuit, nous n avons pas en effet de correcteur Bonne journee
Vous ne vous relisez pas avant de poster vos publications ??? C’est pourtant le minimum
45 millions *d’euros* (environ 68000 euros)