Le président Tebboune, qui espère rempiler pour un deuxième mandat à la tète de l’Algérie, est contraint de surveiller ses propres services secrets qui vont jusqu’à mettre son entourage sur écoutes.
Le général Bendoukha, en charge du service de transmissions au sein de la DCSA (renseignement militaire), n’avait rien trouvé de mieux que de mettre sur écoutes l’entourage présidentiel Mais cette activité coupable n’a pas échappé à l’éminence grise du président Tebboune, Boualem Boualem, ce Raspoutine algérien qui avait des relais au sein de ce service spécialisé. Mis au courant du manque de loyauté de ce haut gradé, le conseiller spécial du chef de l’état a obtenu la tète du général.
Donnant donnant
Alors que le président Tebboune obtenait la démission du général Bendokha, pourtant défendu par le chef d’état major de l’armée, le général Chengriha, ce dernier congédiait le général Laâroussi qui avait été nommé à la tète de la puissante région militaire de la région d’Oran. Son crime? C’est d’avoir critiqué ouvertement ces nombreux emprisonnements intervenus au plus haut niveau de l’institution militaire, qui sèment la peur dans les rangs de l »armée et rendent tout esprit d’initiative suspect.
Cette décision est doublement cocasse. Première surprise, c’est le même Chengriha qui avait nommé, voici quelque temps, l e patron de la deuxième région en le présentant comme un des éléments les plus compétents de son armée . Deuxième rebondissement, le malheureux général Laroussi était placé en détention avant d’être libéré dans la foulée pour assister, l’air égaré, à l’intronisation de son successeur à Oran. Ambiance!