Algérie, les civils sacrifiés, les militaires réhabilités

Alors que le pouvoir algérien revient en partie sur les condamnations  prononcées pour corruption sous la férule de l’ex cher d’état major, Gaïd Salah,  le maitre de l’Algérie après Bouteflika, les militaires sont plus chanceux que les civils

Poursuivi et condamné à 6 ans de prison par le tribunal militaire de Blida dans le cadre d’une affaire de détournement, le général Tadj Khaled a été rejugé et acquitté, en compagnie de 5 coaccusés, par la cour d’appel militaire d’Oran, samedi dernier, selon des informations relayées par la presse.

L’ancien responsable de la direction centrale de l’infrastructure militaire, un poste sensible à l’origine de la distribution de beaucoup de bakchichs, a été incarcéré en septembre 2019, après la purge qui a touché plusieurs responsable de l’ANP à l’été 2018, pour des faits « d’enrichissement illicite », « corruption » et « infraction aux consignes de l’armée ».

Voici un haut gradé de plus que gracie le nouveau pouvoir algérien mis en place depuis le décès brutal de Gaïd Salah!

Les ex Premiers ministres condamnés

Un tribunal d’Alger a condamné, jeudi 28 janvier, à de lourdes peines de prison, deux anciens premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, impliqués dans un scandale emblématique de la corruption et du népotisme régnant sous l’ex-président Abdelaziz Bouteflika.

Ce jugement confirme les peines de quinze ans et douze ans d’emprisonnement prononcées lors du premier procès en décembre 2019 à l’encontre de MM. Ouyahia et Sellal. Ces derniers étaient poursuivis dans le cadre d’une affaire de corruption et de népotisme dans le secteur du montage automobile qui représentait un milliard de détournement

La manne automobile redistribuée

Ce qui est cocasse, c’ est que la distribution des licences d’iportation d’automobile- soit quatre milliards en jeu de profits-, est à nouveau en cours. Quatre autorisations ont été distribuées pour l’instant dont on ignore les bénéficiaires. Mais le ministre de l’Industrie actuel, Fehrat Aid Ali, qui est à la manoeuvre a travaillé dans le passé avec le milliardaire kabyle, Issad Rebrab, tout juste libéré après une lourde condamnation et qui pourrait recevoir la part du lion dans la nouvelle distribution de prébendes. Or on connait les liens avec certains hauts gradés, notamment au sein de l’eDS (services algériens).

D’où les polémiques qui reprennent de plus belle, le Premier ministre lui même; Abdelaziz Djerrad, ayant mis en cause les méthodes de « son » ministre de l’Industrie.

Une certitude, les autorités algériennes ne parviennent pas à se mettre d’accord sur les conditions de redistribution de la rente pétrolière qui seule permet d’importer des véhicules automobiles, de l’alimentation et des médicaments et de constituer ainsi une clientèle solide, gage d’une certaine pérennité du pouvoir en place .

1 COMMENTAIRE

  1. Les causes du malheur de l’Algérie sont une partie des officiers supérieurs, tenant du pouvoir illégal, depuis plus de 58 ans et viennent se greffer le FLN, les islamistes, au détriment du peuple, de l’état de droit, d’une réelle démocratie…
    Je généralise pas, mais hélas, c’est la réalité, d’où l’absence d’un véritable développement, des maîtrises technologies, donc, de l’avenir du pays, de la jeunesse etc…

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