Le fils du Président malien, Karim Keita, a annoncé lundi sa démission de la présidence de la Commission Défense nationale de l’Assemblée nationale.
« Je ne souhaite plus être un argument pour des personnes en mal de programme, ni être un frein au dialogue entre Maliens pour aboutir à un apaisement de la situation socio-politique de notre pays », a écrit lundi Karim Keita sur son compte Facebook.
« Certains ont fait de ma modeste personne un fonds de commerce politique, d’autres un déversoir de leurs ambitions inassouvies », estime-t-il. « Certes, j’ai commis des erreurs. Qui n’en commet pas? »
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Malgré sa réélection en 2020 comme député de la Commune II du district de Bamako, qui sanctionne selon lui la qualité de son travail politique, « comme s’il existait un délit de patronyme, certains continuent à concentrer leurs attaques sur moi. Je ne suis pas dupe, l’objectif final de ce matraquage se trouve ailleurs. »
Dénonçant la coalition qui demande le départ de son père de la Présidence en l’accusant de chercher à « satisfaire des ambitions et des intérêts personnels au lieu de se préoccuper de l’intérêt supérieur de la Nation », il préfère, lui, se sacrifier pour le Mali et renoncer à ce poste clé du pays. Il reste toutefois député et compte poursuivre son action dans ce cadre.
Pendant ce week-end d’émeutes à Bamako, sa permanence a été saccagée et pillée. La récente diffusion virale sur les réseaux sociaux d’une chaude vidéo filmée à l’occasion d’un anniversaire à Ibiza en 2019 a fait très mauvais effet dans un Mali en pleine crise. Des photos agrandies de Karim Keita se faisant masser par des femmes en petite tenue sur un yacht ont été brandies dans les rues de Bamako ces derniers jours. Les Maliens semblent avoir pris Karim en grippe et reprochent à son père de lui céder trop de pouvoir. En outre, des soupçons pèsent sur le fils prodigue pour plusieurs affaires financières et criminelles, son nom étant associé à la disparition du journaliste Birama Touré en 2016.
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