EXCLUSIF, les renforts antiterroristes tchadiens détournés par Mohamed Bazoum

Le candidat rose en pré-campagne dans la région de Dosso le 10 juillet 2020. Crédit photo: Cabaneprod.

Les renforts annoncés au sommet France-G5 de Ndjamena il y a deux semaines, 1200 Tchadiens envoyés par Idriss Deby dans la zone des trois frontières pour combattre les groupes djihadistes, sont actuellement stationnés à l’entrée de Niamey, a appris Mondafrique.

Ils sont cantonnés depuis cinq jours près de l’aéroport, non loin des dépôts de la compagnie nationale de Pétrole, la SONIDEP, avec leurs 215 véhicules.

Mohamed Bazoum, le dauphin du Président Issoufou Mahamadou, vainqueur de la présidentielle contestée le 21 février dernier avec un score de 55% des voix entaché par des accusations de fraude massive, avait été reçu par Idriss Deby à N’Djamena peu avant le 2e tour.

Lors du sommet France-G5 de N’Djamena, il y a deux semaines, Emmanuel Macron avait salué la décision « forte et courageuse » annoncée par Idriss Deby de renforcer le fuseau centre du G5 dans la zone des trois frontières, moyennant finances, pour sécuriser le côté nigérien et peut-être même burkinabè d’une zone en proie à des attaques djihadistes soutenues.

En réalité, alors que la crise électorale nigérienne n’est toujours pas réglée, après des émeutes, des arrestations par centaines et la coupure de l’internet depuis dix jours, il semble que les autorités nigériennes préfèrent utiliser ces nouveaux moyens militaires pour intimider les manifestants nigériens qui contestent l’élection. Ce bataillon est placé sous un double commandement du G5 et du Tchad.

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