Abdelmajid Tabboune, un « monsieur propre »… pas assez propre

Adoubé par certains au sein de l’institution militaire, l’ancien Premier ministre de Bouteflika, Abdelmajid Tabboune, est candidat aux élections présidentielles algériennes du 12 décembre.

Beaucoup de noms sont lancés aujourd’hui en pâture à l’opinion publique algérienne qui seraient des candidats bien en cour auprès de l’institution militaire pour les futures présidentielles, Abdelmajid Tabboune, qui fut en 2017 pendant une courte période le Premier ministre de Bouteflika, est un de ceux là. Mais cet ancien préfet et ministre fut alors vite débarqué pour avoir tenté de mettre en cause les commissions phénoménales des oligarques protégés par Said Bouteflika, alors le vice roi du régime.

Ce qui lui vaut désormais la réputation du « monsieur propre » capable de nettoyer, demain, les eaux troubles du monde économique algérien.

Des casseroles encombrantes

Encore que ses adversaires rappellent quelques épisodes moins honorables de son passé politique. Dans le dossier dit de la cocaïne, son propre fils, Khaled, arrêté en juin 2018, fut cité comme ayant aidé le « parrain » de la drogue, Kamel Chekhi, dit « el Bouchi » , à acquérir à bas prix des biens immobiliers. Or Abdelmajid Tabboune hélas était alors ministre en charge du logement, et son nom, dit-on, a pu être utilisé par son fils pour des tractations peu orthodoxes.

Kamel Tabboune aurait été libéré, selon certains médias, le 14 juillet dernier. La date du procès reste indéterminée. Ce qui nuit naturellement à la bonne image du candidat Tabboune.