La 1-54 Contemporary African Art Fair, fondée par Touria el Glaoui à Londres, Marrakech et New York,, est la première et unique foire d’art dédiée à l’art contemporain d’Afrique.
Avec trois éditions par an – à Londres, New York et Marrakech – ainsi qu’un salon éphémère annuel à Paris,1-54 Contemporary African Art Fair, est une foire d’art internationale qui promeut le travail d’artistes issus des cinquante-quatre pays qui composent le continent africain, mais le travail d’artistes des diasporas africaines en Occident. Chaque évènement d’1-54 a aussi pour but de faire entrer l’Afrique et sa diaspora dans le courant artistique mondial
L’édition américaine de 1-54.com vient de s’achever au 439 West 127th Street. Les visiteurs découvriront une exposition pop-up d’artistes des Caraïbes, intitulée « Sparkling Islands, Another Postcard of the Caribbean » .
« Untitled » de Nelson Makamo, 2022, tapisserie tissée à la main à la foire 1-54.
La 1-54 Contemporary African Art Fair a été fondée par Touria El Glaoui, fille d’un artiste marocain marié à une Française. Avant de se consacrer aux différents courants artistiques africains, Touria El Glaoui a travaillé dans les télécommunications. Au cours de ses pérégrinations professionnelles, elle a découvert la vitalité de l’art africain – en Afrique comme dans les diasporas africaines d’Europe et des Etats Unis – en même temps que sa sous-représentation dans les médias et sur les marchés de l’art.
C’est ce double constat de l’importance de la production artistique africaine et de sa sous-exposition médiatique et économique qui a incité Touria el Glaoui à agir.
1-54 a démarré en 2013, à Londres. Touria el Glaoui a gagné la confiance d’un certain nombre d’artistes et avec l’aide du magazine artistique Frieze, elle a monté une première exposition. Les collectionneurs d’art se montrent intéressés et se déplacent. Le processus est lancé. Il devient logique d’aller à New York ou des institutions, des conservateurs de musée et des collectionneurs peuvent influer sur la carrière des artistes. En 2015, l’association Pioneer Works héberge 1-54 à Brooklyn. Cette association dure quatre ans. Depuis, 1-54 occupe l’espace Gavin Brown à Manhattan].
Frontières invisibles
1-54 s’est aussi progressivement professionnalisé. Un comité de sélection a été créé qui se réunit trois fois dans l’année pour chacune des trois foires d’art. Des directeurs de galerie participent aussi au choix des œuvres. Un Forum, plateforme de débats, a été créé. Certaines discussions mémorables ont porté sur la frontière invisible entre l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest, et les influences du monde arabe dans ces régions. Les catalogues sont de véritables livres de référence avec des biographies d’artistes qui n’avaient jamais été publiés auparavant.
Cette année, à New York, les visiteurs de 1-54 feront connaissance avec les œuvres de Ronald Hall, un peintre basé à Brooklyn représenté par la Duane Thomas Gallery.
Ronald Hall donne à voir des œuvres sur les expériences contemporaines des Afro-Américains à travers le prisme du constructionnisme social. Les collage de Mobolaji Ogunrosoye mettent en représentation la vie des femmes nigérianes. Les œuvres d’Ogunrosoye seront présentées par Kó, un espace d’art à Lagos, au Nigeria.