Quiconque aborde l’Algérie évoque naturellement la figure singulière d’Albert Camus dont l’œuvre dense et puissante reste intimement liée. Dans un même élan mémoriel, l’acronyme du FLN sort des limbes comme le symbole d’un mouvement révolutionnaire qui, les armes à la main, a su impulser un changement du sens de l’histoire d’un pays colonisé pendant cent trente-deux ans.
En poursuivant, pas à pas, ces deux itinéraires pour le moins antagoniques, une lumière dense vient titiller les instincts et se met à éclairer des zones d’ombres insoupçonnées.
Subtilement rédigé au carrefour du récit, de l’étude et de l’essai, situé au milieu d’une galerie de mini portraits se chevauchant au gré du temps, Camus et le FLN est, au fond, une sereine biographie d’une époque pétaradante qui pouvait nous suggérer que l’art parfumé du vivre ensemble pourrait mieux s’apprécier en passant par un chemin moins douloureux, là où l’énergie du cœur est plus forte que la fidélité à la terre.
Loin des dogmes dominants, tant culturels que politiques, l’auteur s’est fié aux textes, ces empreintes indélébiles qui disent les états d’âmes et les combats d’hommes, attelés dans le train d’une histoire encombrée d’injustices, d’incompréhension et d’espoirs, qui font toute la richesse de cet ouvrage.
Tarik Djerroud est né en 1974, en Kabylie, Algérie. Il est romancier et éditeur, fondateur des éditions Tafat en 2010. Il se passionne pour l’histoire contemporaine de son pays natal.
Commande : Erick Bonnier Editions
Ressasser le souvenir et revifier l’intérêt pour un natif d’Algérie mais d’origine coloniale qui avait dit textuellement : « Je préfère ma mère…(sous entendu la France coloniale) », est pour le moins déplacé pour des intellectuels Algériens. Sauf si eux aussi dans leur for intérieur préfère la France à leur pays. Peut être qu’ils devraient suivre plus les médias franchouillards tels que Le Figaro, Le Monde, CNews, BFM, etc, pour avoir une idée plus réaliste de la considération sociale et surtout politique, dont les médias sus-cites sont une forme d’expression, que leur accorde une grande partie de la population franchouillardes, ses gouvernants et ses élites.
Ils seront, sauf aveuglément de leur part, édifiés.
Enfin rappelons à ces types perdus ou en voie de l’être que Zabana Ahmed avait été guillotiné sauvagement par le pouvoir de cette France des Lumières, malgré les nombreux appels de quelques intellectuels Français dignes à François Mitterrand qui exerçait la 1ere fonction politique (par intérim) à l’époque, que les années 1970 particulièrement à Marseille de multiples assassinats d’émigrés Algériens restent impunis à ce jour, enfin les dernières émeutes à Paris suite à un assassinat d’un jeune français d’origine Algérienne par un policier bien franchouillard, lui, et comment presque toute la classe politique franchouillarde, sauf Melonchan et son parti LFI, tente de disculper cet assassin en tenue de policier et faire passer cet assassinat volontaire en tenue pour un non événement, réhabiliter dans ses fonctions le policier assassin, etc.
Je m’arrête là. Jamais la France avec ses partis traditionnels de droite et de gauche, ne traitera sur un pied d’égalité et de respect mutuel l’Algerie et ses citoyens quels qu’ils soient.
Cet objectif ne sera jamais concrétisé tant que le lourd, très lourd, contentieux colonial ne sera soldé et totalement soldé, politiquement, (reconnaissance des tords coloniaux), moralement (reconnaissance de l’entreprise coloniale d’effacement de notre peuple par la violence armée, les enfumades, l’usage barbare de la guillotine, spécialité coloniale exclusivement française, les enfumades, autre spécialité de la France coloniale, l’exile vers Cayenne et la Nouvelle Calédonie, les tueries de masse du 08/05/1945 et suivant) et matériellement
(destructions diverses et démultipliées de 1830 à 1962, expropriations des terres continues sur toute la période, essais nucleaires mortels pour les populations et la nature dans différentes zones du pays, etc, etc, etc.
Pr Nadji Khaoua
Économiste, chercheur.
pr.nadjikh@gmail.com