Yémen, des centaines de milliers de manifestants

Ce vendredi 12 janvier des dizianes de milliers de Yéménites ont pris les rues dans nombreuses villes du pays pour manifester contre les attaques anglo-américaines sur leurs terres et en soutien à la Palestine, après que les États-Unis et le Royaume-Uni aient fait pleuvoir une centaine de missiles sur des infrastructures militaires et aériennes au Yémen la nuit même.

Mateo Gomez

La colère règne au Yémen, et vendredi des chants pro-palestiniens et anti-américains ont retenti dans les rues du pays, et particulièrement dans la capitale Sanaa, où des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés. Les attaques anglo-américaines, qui avaient pour objectif d’éliminer des dirigeants Houthis, sont survenues après que le groupe rebelle religieux ait attaqué des navires de fret en mer rouge, point de passage d’un grand nombre de vaisseaux commerciaux, et donc d’une suprême importance. Ces attaques houthies, qui ont fortement perturbé le commerce mondial, ont été conduites au nom du soutien aux Palestiniens, qui subissent les bombardements israéliens. Les houthis sont soutenus par l’Iran, ennemi juré d’Israël et des États-Unis.

Vendredi, les Yéménites ont réagi au quart de tour. Le déluge de missiles avait eu lieu à l’aube, et en l’espace de quelques heures la masse avait investi les rues. Au menu, des drapeaux palestiniens et yéménites géants, des chants en soutien à la Palestine, et la défiance envers les États-Unis, exemplifiée par le classique moyen-oriental qui consiste à brûler des drapeaux états-uniens.

Des promesses de représailles

Le porte-parole Houthi a annoncé, dans une déclaration, que “l’agression criminelle” des américains et britanniques “ne sera pas sans réponse et sans punition”. Il continue, “Cette agression brutale ne découragera pas le Yemen dans sa position de support envers le peuple palestinien.”Dans la rue, la détermination régnait aussi. D’après les dires d’un manifestant, « Nous n’avons pas peur de l’aviation américaine ou britannique. Cela fait neuf ans que nous sommes bombardés et une nouvelle attaque n’est pas nouvelle pour nous ».