Walid Joumblatt était l’un des premiers à le comprendre : le Liban en chute libre n’est pas la priorité de la communauté internationale qui a le regard ailleurs. Il faut donc qu’une dynamique interne soit sérieusement mise sur les rails pour débloquer la présidentielle. Conscient de cette équation, le chef du Parti socialiste progressiste ne reste pas les bras croisés. Il poursuit ses efforts en quête de ce qu’il appelle un « compromis » autour du nom du futur chef de l’État. Une démarche qui suppose un dialogue avec le Hezbollah, sans pour autant lâcher le candidat soutenu par une large frange de protagonistes hostiles au parti chiite, Michel Moawad, du moins pour le moment.