Les autorités américaines, informés par leurs services de renseignement, redoutent qu’Israël n’envahisse le Liban à la fin du printemps ou au début de l’été, indiquent nos confrères d' »Ici Beyrouth », si les négociations diplomatiques ne parviennent pas à éloigner le Hezbollah de la frontière nord.
Un papier du site Ici Beyrouth
À ces informations, rapportées jeudi par la chaîne américaine CNN, s’ajoutent les déclarations d’un haut fonctionnaire de l’administration Biden, qui, toujours selon la même chaîne, a déclaré: « Nous partons du principe qu’une opération militaire israélienne aura lieu dans les prochains mois. Pas nécessairement dans les prochaines semaines, mais peut-être plus tard dans le courant du printemps. »
« Une opération militaire israélienne au Liban est tout à fait possible. » Les journalistes de CNN
En tant que médiateurs clés pour une trêve à Gaza, les États-Unis entretiennent également des discussions parallèles avec Israël et le Liban. Une éventuelle entente créerait, selon CNN qui cite des responsables américains, « une zone tampon au Liban-Sud, retardant ainsi toute intervention armée, d’après des responsables américains ».
Le haut fonctionnaire américain susmentionné a exprimé, comme rapporté par la chaîne américaine, une perspective nuancée sur les motivations israéliennes: « Je pense qu’Israël brandit cette menace dans l’espoir d’un accord négocié. Certains responsables israéliens estiment qu’il s’agit plutôt d’un effort pour créer une menace utilisable, tandis que d’autres parlent d’une nécessité militaire imminente. »
À 27 kilomètres de Beyrouth
Parallèlement, Israël intensifie ses frappes aériennes au Liban, approchant à moins de 27 kilomètres de Beyrouth, marquant ainsi la plus grande proximité depuis les événements d’octobre dernier.
Lundi, une frappe a été lancée sur le bastion du Hezbollah à Baalbeck, dans le nord-est du pays. Selon une source proche des services de renseignement américains, également citée par CNN, « il est à craindre que cette campagne aérienne s’étende bien plus loin au nord, dans les zones peuplées du Liban et qu’elle s’étende également à une composante terrestre ». Il convient de rappeler, à cet égard, que le chef d’état-major, Herzi Halevi, a déclaré, mardi, depuis la frontière nord où il s’est rendu, que le Hezbollah « doit payer un lourd tribut » pour les actions qu’il a menées depuis le 7 octobre.