L’argent du Hezbollah

Dans le premier volet de notre série, Mondafrique revient sur les financements occultes du Hezbollah qui lui ont permis d’avancer ses pions sur l‘échiquier politique libanais. Ces recherches doivent beaucoup aux recherches d’Yves Mamou, ancien journaliste du Monde et auteur d’un livre « Hezbollah, dernier acte » (Édition Plein Jour)

Le mouvement créé en 1980 par les plus déshérités des chiites déshérités nés dans les années 1980 a vu s’étendre son influence devenue décisive à la veille de l’élection présidentielle dont le vainqueur a besoin d’une façon ou d’une autre de composer avec lui. Si le Hezbollah a consolidé son pouvoir ces quarante dernières années, c’est en bénéficiant de fonds occultes considérables. Ces fonds lui ont permis de  jouer, non sans talent, sur deux tableaux: une logique guerrière anti israélienne qui ne s’est jamais démentie, une capacité redistributive qui, en pleine déroute économique, lui a permis de se substituer à un État libanais défaillant.

Qui est Hadi Matar, l’homme d’origine libanaise qui a attaqué Rushdie ? Des portraits de combattants du Hezbollah tués, affichés sur la place publique du village de Yaroun au Liban-sud, le 13 août 2022. Photo Mahmoud ZAYYAT / AFP

Cette intransigeance face aux Israéliens qui ont envahi deux fois le Liban permet au Hezbolllah d’étendre son influence au-delà de ses militants. Le Liban qui a voté une loi qualifiant de délit toute rencontre avec un citoyen israélien, reste d’un nationalisme ombrageux. La cause palestinienne est sinon populaire, du moins sacralisée. Encore faut-il que le Hezbollah arme les milliers de miliciens -15000 ? 1000000 comme Nasrallah l’affirme?- prêts à en découdre avec Israël. À quel prix ? Cet effort guerrier suppose des fonds considérables que la population appauvrie du Sud du Liban, base arrière du mouvement chiite, serait bien en mal de financer.

Avec quels fonds vit le Hezbollah? C’est justement le sujet de notre enquête

Quel est le véritable budget du Hezbollah ? D’où viennent ces fonds qui permettent au mouvement chiite de se substituer à un État défaillant aussi bien pour la défense du territoire que pour  l’aide aux plus démunis? Autant de questions auxquelles notre enquête tente de répondre

Le sponsoring de l’Iran.

Trois cents millions de dollars qui ont servi à la reconstruction du Sud Liban en 2006 venaient de l’Iran. À l’époque, le Hezbollah n’en a pas fait mystère. Cette aide d’envergure est venu s’ajouter aux subventions habituel. Dans l’une des rares étude existantes sur le financement du S Bola, le chercheur Matthew les Viet estime que l’Iran finance ses activités militaires du S Bola à hauteur de 100 à2 cents millions de dollars par an.

À ces fonds en cash, s’ajoutent des aides en nature plus difficilement quantifiables comme la fourniture de milliers de missiles, la formation des miliciens au maniement de ses bombe volante, le soutien logistique, les études de terrassement pour la construction de centre de commande et d’abri souterrain, le stockage d’armes et même des subventions pour la diffusion de la chaîne de télévision Al Manar.

Les aides financières de l’Iran permet également aux Bola de sponsoriser d’autres milices hostile à Israël. Les soldes des miliciens et l’armement de nombre d’organisation palestinienne sont ainsi payé par le S Bola, ce qui lui permet de s’allier à elle pour monter des opérations anti israélienne [1]et empêcher l’émergence de groupe Salah Fist, traditionnellement hostile au chiisme.

Dès 2002 et alors que le mouvement bénéficiait d’une grande indulgence de la part des troupes d’occupation syriennes , il était acquis que l’école d’entraînement militaire de la plaine de la Bekaa, à l’époque contrôlé par Damas, était financé par l’Iran. Recrues du Hezbollah, militants du Hamas ou du Jihad islamique ont, aux frais du régime des Mollahs, été formés à la pause d’explosifs, au combat rapproché et à l’usage et à la construction de roquettes. Le tout placé sous le patronage direct du général Ali Reza Tamza,  alors chef du Corps des gardiens de la révolution iranienne.

Collecte de fonds.

Le 13 juillet 2009, la fondation européenne pour la démocratie, à Bruxelles, c’est indigné dans un communiqué de la liberté qui avait le S Bola de collecter des fonds en Allemagne au profit de ses « œuvre » au Liban. Le projet OrpHELIN du Liban basé à Gottingen en Allemagne a chemine en effet les dons de résident allemand à l’association libanaise à le tirec’est indigné dans un communiqué de Laliberté qui avait le S Bola de collecter des fonds en Allemagne au profit de ses « œuvre » au Liban. Le projet OrpHELIN du Liban basé à Gottingen en Allemagne à cheminer en effet les dons de résident allemand à l’association libanaise Al Shahid. Fils Bola, cette dernière a pour objectif de susciter l’évocation de martyre chez les enfants. En Allemagne les dons sont déductibles des impôts et l’administration subventionne ainsi directement le Hezbollah.

À Chicago qui connait une forte concentration musulmane, les sympathisants du Hezbollah organisent des projections à domicile de film tourné par Almanarre. À la fin de la projection, un panier circule et des dollars sont ainsi collectées qui bénéficie au « famille des victimes du conflit avec Israël ». En Argentine Mario bison, ancien conseiller à la présidence, affirme que la ville de six you Dades del ST est « l’un des plus importants centre de financement du S Bola » le souci de maintenir ses sources de financement en en activité aurait amené le S Bola à mettre en sourdine ses activités terroristes dans les principaux pays occidentaux.

Le 25 décembre 2003, le vol 141 de la compagnie UTA reliant Cotonou à Beyrouth rat sur décollage. 136 passagers, libanais dans leur majorité, sont tués sur le coup. Les coupures de presse arabe de l’époque qui certifie qu’un responsable du S Bola et deux de ses collaborateurs sont morts dans l’accident. Parmi les bagages il aurait été attribué, une valise contenant 2 millions de dollars de petites coupures a été retrouvé. Cet argent aurait été collectées auprès de réussite libanais établi dans le commerce du diamant en Guinée, en Sierra Leone, au Libéria, au Bénin, et au Togo.

La première tentative connu de transfert de cash provenance d’Afrique, d’après des sources israélienne, remonte à 1998. À cette date, 1,7 millions de dollars ont été directement transféré du Sénégal au Liban. Le Congo l’Afrique du Sud contribue également au remplissage des coffres. La Côte d’Ivoire et le Sénégal sont, toujours selon les services de renseignement Israéliens, et deux principaux contributeurs africains. Ces généreux donateurs mettent-ils la main au portefeuille de leur plein gré ? Personne ne s’est jamais plaint d’avoir été racketté

La contrefaçon à tous les étages

Copier un sac Vuitton, un film de Steven Spielberg, un médicament breveté et revendre ses produits pour son propre compte au mépris des droits de propriété intellectuelle relève du délit de la contrefaçon. Les profits élevés, le faible risque d’être démasqué et la légèreté des peines a incité de nombreuses  entreprises criminelles à s’y livrer sur une grande échelle.

Le secrétaire général de Interpol, Ronald K Noble, a été le premier à attirer l’attention des gouvernements sur le fait que « la criminalité liée à la propriété intellectuelle est en passe de devenir le moyen de financement d’un certain nombre d’organisation terroriste ». Le 16 juillet 2003, déposant devant la commission des relations internationales de la chambre des représentants des États-Unis, Monsieur noble citer explicitement Al Qaïda, le S Bola, les séparatistes tchétchène, les extrémistes albanais et les groupes paramilitaires en Irlande du Nord comme autant d’entités qui « tirent un profit de la production ou de la vente de marchandises contrefaites ».

Parmi les produits copoés illégalement, on trouve des CD et des DVD des vêtements de marque des logiciels et des cigarettes. L’année suivante le 6 avril 2004 le même rang des publics une affaire datant de octobre 2003 elle est dans laquelle est service de répression libanais avait découvert à Beyrouth des conteneurs transportant des plaquettes de freins ou des  amortisseurs marque allemande, d’une valeur marchande d’un million d’euros. « l’enquête a révélé que les produits tirés de ses marchandises si elle n’avait pas été intercepté était destiné à des sympathisants du S Bola », indiquer Monsieur Noble. Les automobilistes furent accidenté à la suite d’un défaut de fonctionnement de ses freins contrefaits.

En mars 2009, le rapport de la Rand Corporation estimait que différentes trafics menés dans la zone de la triple frontières en Amérique latine, entre le Brésil, l’Argentine et le Paraguay, aurait fourni 20 millions de dollars chaque année dans les caisses du Hezbollah.. Transfert de 3,5 millions de dollars–du commerce de DVD avez par exemple été effectué par l’homme d’affaires chiite libanais, Assad Ahmad Barakat, qui dirigeait deux sociétés au Brésil dansla ville frontière de Foz do Iguaçu., dont une avec son frère.

Catalogué « global terrorist » par les services américains, Assad  avait reçu un mot de remerciement de Hassan Nasrallah, avant d’être expulsé en 2020 du Brésil au Paraguay où il était accusé de toutes sortes de malversations

Le Captagon au cœur des trafics

Le champ de la contrefaçon c’est étendu aux produits de santé : du viagra, des anticancéreux à quatre cents euros la boîte, ou encore du Captagon, une molécule de la classe des amphétamines qui semble un marché convoité par le Hezbollah. Or les autorités saoudiennes ont encore annoncé , le 22 juillet 2022, la saisie de près de 15 millions de pilules de captagon, une drogue de la famille des amphétamines, qui fait des ravages dans le royaume comme dans toute la région. Première économie du monde arabe, la monarchie pétrolière du Golfe est le plus grand marché du captagon, où il est utilisé à des fins récréatives mais aussi pour se doper dans le travail.

Les douanes séoudiennes ont «contrecarré une tentative de contrebande d’une grande quantité de captagon, s’élevant à 14.976.000 pilules», ont-elles annoncé, citées par l’agence de presse officielle SPA. Les pilules avaient été dissimulées dans «une machine destinée à fabriquer des blocs de béton» et arrivée par fret au port de Jeddah, dans l’ouest du royaume, ont précisé les autorités.

Ce n’est pas aujourd’hui que le Hezbollah découvre ces filières juteuses. Le 8 mars 2012, le journal Lorient le jour consacré sa une ou « deux frères du député Moussaoui, au cœur du trafic de Cap Tagon, toujours introuvable ». L’article commençait ainsi : « après la saisie par les douanes de deux appareils en provenance de Chine utilisé pour la fabrication de pilules de Cap Tagon, l’enquête révèle progressivement les contours du réseau de commerçants impliqués. Ce sont les deux frères d’un député du Hezbollah qui sont impliqués dans ce trafic illicite, pour l’instant introuvable est réfugié dans le village Nabi Chit dans la Bekaa. »

Eric Schmidt, ton directeur du département affaires publiques de la compagnie européenne d’Intelligence stratégique, avait remis au ministère de l’industrie français un rapport dans lequel il note que « la contrefaçon de médicaments peut faire le jeu du terrorisme international… Plusieurs organisations, telles que le Hezbollah libanais, la Camora italienne, les groupes criminels albanais sont ainsi suspecté de s’intéresser à ce trafic ».

[1] Le meilleur exemple est fourni par les attentats commis le 18 juillet 1994 contre l’Argentine jouissent mutuelle aide association de Buenos Aires. 80 cinq personnes trouvé à la mort dans une explosion. Les détaillants sont connus aujourd’hui grâce a la défection d’A un agent iranien de haut niveau. L’opération avait été placé planifié dans les détails, il comprit un don de 10 millions de dollars au président argentin Carlos Minèmes afin que ce dernier calme les ardeurs de la police Argentine

Dans le deuxième volet de son enquête, Mondafrique se penchera sur les rapports opaques du Hezbollah avec les circuits de la drogue.

Ronald K Noble, secrétaire d’Interpol de 2000 à 2014

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