Hay’at Tahrir al-Sham (HTS), une organisation terroriste affiliée à Al-Qaïda, continue de bloquer l’aide humanitaire dans la région nord-ouest du Grand Idlib plus de deux semaines après le tremblement de terre qui a dévasté le centre de la Turquie et de la Syrie.
Le Grand Idlib a été gravement touché par le tremblement de terre du 6 février, qui a fait plus de 41 000 morts dans les deux pays. Environ la moitié des 5 000 victimes signalées en Syrie se trouvaient dans la région.
Les Nations Unies ont confirmé le 12 février que HTS bloquait l’aide au Grand Idlib. Un porte-parole de l’ONU a déclaré à Reuters qu' »il y a des problèmes d’approbation » par le groupe terroriste. Une source de HTS a déclaré à confirmé à Reuters que le groupe terroriste n’autoriserait aucune expédition en provenance des régions de Syrie contrôlées par Bashar al-Assad et que l’aide n’arriverait que de Turquie vers la région du nord-ouest.
Une rançon de dix millions de dollars
Le 14 février, The Guardian a révélé que le chef de HTS, Abu Mohamad al-Julani, exigeait que l’aide ne soit distribuée qu’accompagné d’une rançon de 10 millions de dollars en espèces. Confronté à une catastrophe humanitaire dans le Grand Idlib et au chantage de HTS, Damas a conclu un accord avec l’ONU le 13 février pour ouvrir deux points de passage entre la région et la Turquie pour l’acheminement de l’aide.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a annoncé que le président syrien Bachar al-Assad avait personnellement approuvé l’ouverture des points de passage de Bab al-Salama et al-Rai dans la campagne du nord d’Alep pour trois mois afin de faciliter l’aide.
Le 14 février, le premier convoi d’aide de l’ONU est entré dans le nord-ouest de la Syrie depuis le point de passage de Bab al-Salama. Le convoi se composait de 11 camions.
Depuis, il semble que moyennant finances, des convois continuent d’acheminer de l’aide vers le grand Idlib.