La désignation de l’influenceuse camerounaise Diana Bouli comme ambassadrice de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), qui se tient en janvier prochain en Côte d’Ivoire, a provoqué une vague d’indignation au sein de la couche jeune de la population ivoirienne et plus particulièrement parmi les influenceurs locaux qui y voient un mépris affiché par le comité d’organisation dirigé par l’actuel maire de Treichville François Amichia.
Depuis deux jours, les réseaux sociaux, et notamment facebook, se font l’échos de cette colère qui a probablement pris la tournure que l’on sait à cause de la nationalité camerounaise de la personne concernée et de la guerre de clochers que se livrent régulièrement Camerounais et Ivoiriens sur lesdits réseaux au sujet des faiblesses avérées ou des deux pays.
Pour mettre fin à cette petite musique xénophobe qui ne sert pas forcément l’image du pays hospitalier qu’est la Côte d’Ivoire, le comité d’organisation a fait circuler un texte qu’il n’endosse pas et dans lequel il expose les critères imposés par la Confédération africaine de football (CAF), le premier responsable de la compétition, pour choisir les influenceurs qui vont incarner l’image du tournoi.
Ces critères sont les suivants : avoir une image positive et non polémique, incarner une position apolitique en accord avec les principes éthiques du sport et, enfin, avoir une large audience touchant toutes les strates de la population cible.
Le Cocan se défend également de privilégier les influenceurs étrangers et explique que 90% des producteurs de contenus choisis sont ivoiriens. D’ailleurs l’influenceuse camerounaise a été choisie sur le quota de l’Afrique centrale mais aussi parce qu’elle parle couramment anglais. Toutes ces décisions sont prises, selon le Cocan, pour respecter « intégralement les directives de la CAF ».
Z. Bati Abouè