Une réunion entre les états-majors français et nigérien a permis dimanche d’organiser le très prochain départ des 1500 soldats français stationnés au Niger et cloîtrés, depuis le coup d’Etat du 26 juillet, dans leurs camps militaires. Un convoi terrestre prendra la route de l’Est, dans les toutes prochaines heures, vers le Tchad.
Cette réunion de coordination du désengagement français s’est tenue à l’intérieur de la base aérienne 101, située à l’aéroport militaire de Niamey, faisant suite à une précédente réunion bilatérale tenue à Zinder jeudi.
Les premiers à partir seront 40 soldats des forces spéciales, à bord d’un avion de transport militaire qui décollera de l’aéroport international de Niamey, en principe mardi. Un autre avion venu de N’Djamena fera l’aller-retour le même jour avec des passagers et du fret.
Le départ d’un premier convoi terrestre est également prévu mardi, pour transporter une partie des soldats stationnés à Ayorou et Ouallam, dans la région ouest du Niger – essentiellement des combattants – et de la logistique. Tous les convois terrestres se feront avec des équipages minimum et les armes de bord seront démontées.
L’armée nigérienne assurera la sécurité des convois pendant les 1700 km du trajet.
Les autorités nigériennes issues du coup d’Etat ont refusé un désengagement par le Bénin voisin, en raison de la forte tension persistant entre les deux pays depuis que le Président béninois Patrice Talon a exprimé sa volonté de participer à une intervention militaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger.