De façon totalement improbable, le président français Emmanuel Macron a nommé, mercredi, Jean-Yves Le Drian comme « envoyé personnel pour le Liban », afin de « faciliter » une solution « consensuelle et efficace » à la grave impasse politique que traverse le pays.L’ancien ministre français des Affaires étrangères prévoit de se rendre au Liban avant la séance du 14 juin consacrée à l’élection d’un président de la République, afin d’y rencontrer des acteurs politiques profondément divisés et d’évaluer leur position à l’égard d’un candidat de consensus. Selon une source diplomatique française, M. Le Drian envisage de proposer un plan d’action à son administration au terme de sa visite.
L’initiative d’Emmanuel Macron qui semble oublier qu’il existe des ambassadeurs qui représentent la France dans le monde et en particulier au Liban est aussi saugrenue que stérile.
Première remarque, le Président français qu’on disait souvent désinvolte à l’égard des chefs d’état du pré carré français bascule dans une sorte de condescendance. Comment croire que depuis Paris, il va nommer « un envoyé spécial » qui d’un coup de baguette magique va « faciliter » une sortie de crise dans un pays souverain qui s’appelle le Liban. Si cette démarche n’est pas marquée de relents colonialistes, cela y ressemble fort.
Au secours de Frangié ?
Deuxième réflexion, Emmanuel Macron aurait pu, pour nommer « un envoyé personnel », attendre que les députés libanais se réunissent le 14 juin prochain. Pour la première fois depuis le départ de l’ex Président Aoun voici huit mois, un faible espoir existe de dégager un consensus autour d’une possible élection de Jihad Azour, ancien ministre des Finances et actuel cadre du FMI. Or personne n’ignore plus que la diplomatie française s’est mobilisée, ces dernières semaines, pour soutenir le candidat proche du Hezbollah, Sleiman Frangié. L’initiative de l’Élysée ne peut que brouiller les pistes et complique les pourparlers actuels.
À moins qu’il ne s’agisse d’une volonté délibérée de l’Élysée de barrer la route à un candidat indépendant qui n’est justement pas soutenu par la formation chiite.
Comment Emmanuel Macron peut-il croire qu’après avoir dirigé le Quai d’Orsay pendant cinq ans sans avoir marqué son mandat du moindre résultat tangible au Liban, Jean Yves Le Drian va soudain trouver une solution miracle au Liban. On se souvient du déplacement du Breton en mai 2021 où il avait tenté de réunir quelques personnalités de l’opposition à l’Ambassade de France, une médiation sans lendemain. Mondafrique avait titré une chronique signée par Michel Touma, éditorialiste à Ici Beyrouth: « Le Drian au Liban, une visite pour rien ».
Un dénouement possible dans l’interminable crise politique libanaise
Ah l algerie, une boule de haine…
Les anciens colonialistes sont incorrigibles à vie. Ils se prennent toujours pour ce qu’ils ne le sont plus. Si le Liban se trouve actuellement dans cette situation catastrophique c’est à cause des interventions extérieures.
Au lieu d’essayer de résoudre les nombreux problèmes des français Monsieur Macron se mêle de ce qui ne le concerne pas. Le taux de chômage élevé, la vie très chère, l’inflation galopante, les grèves contre le passage à l’âge de 64 ans pour la retraite, l’injustice entre le peuple et l’élite….
Monsieur Marcon doit comprendre, après les révoltes au Mali, Burkina Fasso… contre la présence de la France, que les anciens colonisés sont réveillés et veulent être indépendant chez eux.
Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées.