Mi-décembre 2022, le Président Touadéra qui participait au sommet États-Unis-Afrique à Washington s’était vu remettre par les services de la secrétaire d’État adjointe aux affaires africaines un mémorandum lui demandant le départ de Wagner de la République Centre Africaine en échange d’une coopération accrue avec Washington.
Dans la foulée, le département du Trésor américain a classé le groupe Wagner comme « organisation criminelle transnationale » et l’administration Biden a annoncé au mois de janvier qu’elle « imposera des sanctions économiques à l’organisation et ses partisans ».
La diplomatie américaine a activement œuvré pour donner suite à une demande de longue date de Touadéra pour éloigner l’ancien président Bozizé de Centrafrique qui résidait au Tchad en lui trouvant un point de chute très loin de Bangui, en Guinée-Bissau.
En parallèle, peu après que le Conseil européen a sanctionné fin février une liste de personnalités du groupe Wagner actives en Centrafrique, Touadéra a pris part au « one forest summit » qui s’est déroulé début mars à Libreville au Gabon au cours duquel il s’est discrètement entretenu à sa demande avec le Président français, pour tenter de réchauffer les relations avec la France.