Loin des avis tranchés diffusés sur tous les plateaux télé du monde occidental, une grande majorité d’Africains , qu’il s’agisse des officiels ou des simples citoyens, commente le conflit entre l’Ukraine et la Russie d’une manière relativement mesurée, voire souvent favorable au dictateur russe.
La distance qui sépare l’Afrique du théâtre de guerre en Ukraine joue dans cette façon moins émotionnelle qu’ont les Africains d’appréhender les événements actuels. Mais ce n’est pas le principal facteur de la relative neutralité qu’ils affichent. Les dirigeants africains conservent la mémoire des conflits précédents -Irak, Afghanistan, Libye surtout-; ils se souviennent que le bien et le mal ne sont pas à géométrie variable; et ils savent ne pas insulter l’avenir, alors que la Russie est de plus en plus présente de Brazzaville à Bamako.
Maksim Shugaley, l’agent électoral de Vladimir Poutine en Afrique