La fuite en Turquie de l’’adjudant-chef Guermit Bounouir juste après le décès de l’ancien vice-ministre et chef d’Etat major le général Gaid Salah ne lui a pas été salutaire.
L’adjudant-chef Guermit Bounouira est toujours considéré comme la boîte noire de l’ancien homme fort de l’armée algérienne. Après d’âpres négociations avec le MIT, les services secrets Turcs, dirigés depuis 2010 par Hakan FIDAN dont les modalités d’extradition n’ont jamais filtré. Bounouira sera extradé à Alger durant l’été 2020. Pourtant des hauts gradés en fuite en Europe, tels que les généraux Ghali BELKSIR, Lahbib CHENTOUF, Abderrezak CHERIF, n’ont jamais été inquiétés d’extradition ; détenant sans aucun doute des archives compromettantes comme unique assurance vie.
Dans sa première vidéo, l’adjudant-chef Bennouria dresse un long réquisitoire contre l’actuel chef d’état-major le désignant comme un haut officier corrompu, impliqué dans des affaires de trafic de drogue et des armes lorsqu’il était à la tête de la troisième région militaire. Il cite avec précision les noms d’officiers ayant effectué les investigations et les magistrats militaires ayant rédigé les conclusions.
Il relate chronologiquement et avec acuité les purges opérées par le chef de l’armée entre les années 2018 et 2019. Certains peuvent assimiler la démarche de détenu Bounouira comme un acte de suicide. Le clan qui a utilisé Bounouira comme vecteur d’attaque a atteint son objectif. Des questions lancinantes méritent d’être posées. Comment, à partir de la prison militaire Blida, incarcéré dans l’aile de haute sécurité, des enregistrements ont été réalisés et balancés sur la toile ?
Il est certain que désormais, la lutte des clans a atteint son paroxysme. Les règlements de compte ont toujours été l’apanage de l’institution militaire algérienne que la pratique légendaire que le linge sale ne soit jamais déballé en public mais dans les pénombres et sans bruit. Le grand déballage a porté atteinte à l’armée tout entière et principalement à son chef le général Said Chengriha.
Les retombées du grand déballage
C’est à travers le quotidien El Watan, et sa journaliste vedette Zineb Oubouchou connue sous le pseudo Salima Tlemcani, seule source autorisée à communiquer sur les affaires sécuritaires que l’information est diffusée. Le procès s’est tenu le Lundi 11 Janvier où l’djudant Bounnouira seul présent à la barre est condamné à la peine capitale tandis que le général Belksir et le diplomate Larbi Zitout ont été condamnés par contumace à la perpétuité. Le trio est poursuivi pour « divulgation d’informations classées secret défense ».
La collaboration du trio, selon les accusations du tribunal, était de nuire à l’institution dans un jeu de rôle très subtil. Benouira, disposant d’une manne de données emportée avec lui dans sa fuite en Turquie. C’est à travers le frère de l’opposant Larbi Zitout, youtubeur installé à Londres, qui vit en Turquie que les fuites seraient transmises par Bennouira sous la supervision du général Ghali Belksir, ancien patron de la gendarmerie Nationale.
Le cauchemar de l’adjudant-chef Guermit Bounouira n’est pas terminé car trois autres procès en cours d’instruction sont programmés au tribunal militaire de Blida
Algérie, la vidéo de l’adjudant-chef Bounouira qui accuse le général Chengriha