Le grand discours de Laurent Gbagbo, attendu depuis son acquittement par la Cpi – si ce n’est depuis son renversement en 2011, a eu bien lieu devant des milliers de militants survoltes à l’hôtel des congrès d’Abidjan, ce 16 et 17 octobre.
De notre envoyé spécial, Pierre Lutin
Certes, un discours testament, dans une certaine mesure, avec quelque ambivalence : Gbagbo fera de la politique jusqu’à sa mort-et pourtant le nouveau parti est là pour passer le relais…
Le nouveau parti ressemble beaucoup a l’ancien Front populaire ivoirien mais pas entièrement : bien que non encore publies, il semble que les nouveaux statuts ne reprendront pas le droit à des tendances organisées- ce qui aurait pourtant laisse la porte ouverte à Simone Gbagbo, la grande absente du Congres ou à des jeunes loups de se compter, tels Ahua Don Mello ou Justin Kone Katinan. De même pour les dirigeants des petits partis inclus et rallies, tels Stéphane Kipre ou Eric Kahe.
Une image de rassembleur
La grande nouveauté est l’orientation résolument pan africaniste du Part des Peuples Africains (PPA). L’historien Laurent Gbagbo se pose ici en successeur au Houphouet Boigny, de l’époque du Rassemblement Démocratique africain et de ses démembrements nationaux.
Mais adapte à l’heure des réseaux sociaux et des manifestions anticoloniales récentes. Avant de regagner leurs pays respectifs, les délégations étrangères ont eu des entretiens toute la nuit avec le président Gbagbo pour fonder à leur retour des sections nationales du PPA, tel le professeur Pierre Sane du Sénégal ou le charismatique jeune leader du Tchad, Succes Masra.