En prêtant serment hier vendredi 1er octobre devant la Cour suprême en tant que président de la république, le nouvel homme de fort de Guinée, le colonel Mamadou Doumbouya, s’est engagé à remettre le pouvoir aux civils sans aucune référence au délai de six mois imposé par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Selon le tombeur du président Alpha Condé, c’est aux militaires de fixer en concertation avec les forces vives de la Guinée la durée nécessaire pour une « refondation de l’Etat » à travers la rédaction d’une nouvelle Constitution, la lutte contre la corruption, la réforme du système électoral, la refonte du fichier électoral, l’organisation d’élections libres, crédibles et transparentes et la réconciliation nationale.
Alors qu’elle n’avait rien dit lorsqu’Alpha Condé est passé en force pour s’octroyer un troisième mandat, la CEDEAO menace d’interdire de voyages et de geler les avoirs des militaires guinéens et les membres de leur famille. Des menaces qui n’ont pas visiblement impressionnés le colonel Doumbouya et ses camarades du Conseil national pour le redressement et le développement (CNRD)