Dans une interview au site saoudien en langue française Arab News datée du 20 mai, l’ambassadrice de France à Rabat, Hélène Le Gal, a exclu l’ouverture d’un consulat de son pays au Sahara occidental comme l’ont fait les Etats-Unis d’Amérique il y a quelques mois.
D’après Hélène Le gal, « les agents cosulaires sont extrêmement liés à la question du nombre de Français, et assez de peu de Français vivent au Sahara». Pour la diplomate du Quai d’Orsay, certes il y a « quelques centaines qui travaillent dans le secteur du tourisme, mais cela ne justifie pas la création d’un consulat ».
D’un autre côté, l’ambassadrice a jugé que le plan d’autonomie présenté il y a dix ans par le royaume chérifien comme solution pérenne et viable « offre des garanties aux populations sahraouies ».
En ce qui concerne le contrôle de l’immigration clandestine par le Maroc, Hélène Le Gal a insisté sur le fait que l’Union européenne devrait faire plus pour accompagner les pays qui sont en première ligne et en particulier le Maroc. L’ambassadrice française a appelé l’UE à «accentuer son soutien financier » au royaume, jugeant au passage que « le Maroc est un pays fiable, qui prend la lutte contre la migration clandestine très au sérieux, et qui apporte des solutions qui lui coûtent cher ».
« Sécuriser une frontière maritime comme celle du Maroc, en plus des frontières terrestres, c’est quelque chose d’énorme à l’échelle du pays. Il faut donc que toute l’Union européenne se mobilise à ses côtés », ajoute Hélène Le Gal.