Il y a tout juste un an, un soulèvement populaire mettait fin à 27 ans de règne de l’ex président Blaise Comparé sur le Burkina Faso. Après les rebondissements provoqués par le putsch de l’ancienne garde présidentielle, la page de l’ancien régime semble définitivement tournée.
Il y a juste un an, une insurrection populaire balayait le régime du president Blaise Compaoré au pouvoir depuis 27 ans. A la faveur du coup d’Etat du 17 septembre dernier perpétré par les éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), composés des fidèles de Compaoré, avec à leur tête le général Gilbert Diendéré, une tentative de restauration de l’ordre ancien a bien eu lieu. Non seulement elle a lamentablement échoué, mais ce putsch de pieds nickelés a permis de débarrasser le Burkina de ce qui restait encore des symboles du pouvoir Compaoré : le RSP, Gilbert Diendéré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti unique).
Après avoir contraint l’ex-président à prendre la fuite puis mis en échec Diendéré, le peuple Burkinabé a donc définitivement tourné la page de Compaoré. Il a ouvert une nouvelle ère qui consacre la société civile, particulièrement les jeunes comme acteurs et sentinelle de la démocratie. L’expérience des 30 et 31 octobre au Burkina Faso est aujourd’hui devenue une référence dans le combat pour les libertés et la démocratie sur l’ensemble du continent. Elle inspire les oppositions et les sociétés civiles africaines mais agace les pouvoirs tentés par la volonté de modifier les règles pour se maintenir au pouvoir. Mais la leçon donnée par les pays des hommes intègres serait encore plus magistrale si elle s’achevait par des élections générales libres et transparentes le 29 novembre porchain. A l’opposé des présidentielles calamiteuses en Guinée et en Côte d’Ivoire et de la consultation référendaire tronquée au Congo. Nous n’avons aujourd’hui aucune raison de ne pas penser que tout se passera très bien au Burkina Faso.