Le Sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne qui se tient à Abidjan les 29 et 30 novembre 2017 est un enjeu décisif pour la diplomatie française. Au nom du multilatéralisme
Le Sommet d’Abidjan est une étape décisive de la nouvelle politique africaine de la France la France. Cette rencontre prend place dans la stratégie du président Macron qui voit dans le multilatéralisme un pilier de l’action de la France en Afrique. Dans cette optique, l’Union africaine devrait prendre toute sa place dans la résolution des conflits, comme ceux de Libye et de Centrafrique.
Le Sommet d’Abidjan est beaucoup moins crucial pour les États d’Europe de l’Est, voire même de l’Allemagne qui privilégie davantage les relations bilatérales, cadrant mieux avec ses objectifs économiques.
Trump dans le viseur
La coopération inter-étatique, les négociations en vue de traités internationaux et la recherche de consensus globaux, dans le cadre d’organisations mondiales et régionales devraient permettre l’adoption de règles communes et d’accroître leur efficacité. En devenant le champion du multilatéralisme, Emmanuel Macron s’oppose frontalement à Donald Trump, enfermé dans un unilatéralisme anachronique et pernicieux. Un Sommet Ua/Ue, surtout à Abidjan, devrait permettre à la France d’afficher ses nouvelles ambitions.
Du côté de l’Union européenne, la France joue un rôle majeur, politique et militaire, en Afrique. L’implication du Service européen de l’action extérieure ( SEAE), pour l’organisation du Sommet d’Abidjan, passe à Bruxelles par Jean-Christophe Belliard, ancien ambassadeur de France à Addis Abeba et ancien directeur de l’Afrique et de l’Océan indien au Quai d’Orsay, actuellement Secrétaire général adjoint et directeur politique du SEAE.