L’Afrique des talents existe, « Mondafrique » l’a rencontrée

Du 1er au 3 décembre, se réunit à Abidjan le « Land of African Business » (LAB), un sigle obscur qui masque une confrérie fraternelle fondée en 2015 par Eric Bazin pour favoriser les start ups les plus prometteuses du continent.

Loin des grandes messes pro-africaines, où les officiants viennent se congratuler et distiller de bonnes intentions qui restent la plupart du temps embryonnaires, le « LAB » est un lieu de partage d’expériences et d’expertises inspiratrices de solutions concrètes qui tracent les chemins d’un développement pérenne. Dans la foulée du sommet entre l’Union Européenne et l’Union Africaine, les jeunes entrepreneurs « donnent corps à l’Afrique de demain », selon le mot du créateur du LAB, Eric Bazin, un ancien grand reporter de Paris-Match amoureux du continent africain et totalement enthousiaste qui a lancé l’aventure en 2015.

Paris, Rabat, Abidjan

Le premier rassemblement du LAB, voici trois ans, s’est tenu dans le splendide Hotel de l’Industrie au coeur du quartier latin, que son propriétaire avait loué à un prix d’ami. Cette année, ce sera la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Abidjan dans une Cote d’ivoire dont les performances économiques sont souvent saluées. Une halte aura lieu jeudi, veille du rassemblement, dans les salons privés de l’aéroport de Casablanca, où la Royal Air Maroc (RAM) organise une rencontre. Entrepreneurs de tous pays africains, unissons nous!

A Abidjan, des experts reconnus, des institutions clés, et des profils atypiques, tous initiateurs d’écosystèmes variés et prometteurs, se rencontrent pendant trois jours. Ces acteurs de tous horizons peuvent collaborer et penser en toute liberté l’Afrique de demain. Cette troisième édition sera consacrée à la « Bancarisation, du cash à la banque ».  

Talents à promouvoir

Ces rencontres permettent aussi à plus de 100 start-up, venues de tout le continent, de défendre leur business model devant un parterre d’investisseurs, chefs d’entreprises et experts, dans le cadre des African Rethink Awards. Leurs lauréats bénéficient d’un accompagnement de parrains impliqués tout au long de l’année, aussi bien dans le domaine du droit que celui de la communication, du numérique ou de la défense des marques.

Les African Rethink Awards, ont révélé quelques pépites. Citons Christian Hafidh Mwijage (ECOACT), qui utilise des déchets plastiques pour construire des hôpitaux, des routes et des crèches, en matériaux de construction synthétique. Ou encore  Brenda Katwesigye (Wazi Vision) qui offre aux écoliers des soins optiques et des paires de lunettes abordables conçues à partir de plastiques recyclés.

Les sponsors sont nombreux à encourager cette initiaitive, d’ATOS et Canal + International à l’Essec et à l’Association du Notariat francophone. Autant de bonnes fées qui, une fois n’est pas coutume, cherchent à promouvoir les entrepreneurs africains.