Le chanteur Bien, issu du groupe kenyan Sauti Sol, se produit en solo le 3 juillet au Trabendo. Une occasion rare de découvrir l’un des talents les plus singuliers de la scène afrobeat actuelle, entre groove, émotion et élégance. Bien vient de Nairobi, au Kenya. Dans son pays, ce n’est pas juste un artiste, mais une figure. En tant que membre-fondateur du mythique groupe Sauti Sol, il a contribué à redéfinir la pop africaine pendant 20 ans avec des titres comme « Suzanna » ou « Sura Yako ».
La scène du Trabendo accueillera le 3 juillet prochain un nom encore discret sur les scènes françaises, mais bien connu des amateurs de musiques africaines : Bien, chanteur et auteur-compositeur d’origine kenyane, entame une trajectoire solo après le succès du groupe Sauti Sol, dont il fut l’un des piliers. Ce concert parisien, intimiste par sa jauge mais prometteur par son intensité, s’inscrit dans une tournée européenne qui dévoile une autre facette de cet artiste complet, au carrefour des musiques afrobeat, soul, pop et world.
Bien-Aimé Baraza, de son nom complet, a longtemps brillé au sein de Sauti Sol, formation emblématique de la scène afro-pop est-africaine. En solo, il affine une proposition plus personnelle, mêlant sensualité vocale et écriture introspective. Sa musique est moins dans la démonstration rythmique que dans l’équilibre : chaque titre est porté par une ligne mélodique claire, une production ciselée, une voix chaude et posée. Il ne cherche pas à enflammer les foules par l’exubérance mais à capter l’attention par la justesse de l’émotion. Le concert du 3 juillet s’annonce ainsi comme une respiration dans le tumulte estival, un moment suspendu, propice à la découverte d’un univers singulier.
L’amour, le désir, la perte
Dans ses morceaux récents, Bien explore les thèmes de l’amour, du désir, de la perte, avec une élégance rare. Son dernier projet, Alusa Why Are You Topless ?, assume un ton plus mature, porté par une instrumentation sobre et des textes à double fond. Il y mêle des influences diverses : afrobeat, bien sûr, mais aussi rumba congolaise, jazz, ou même reggae, dans une forme résolument contemporaine, loin de tout cliché. Son style rappelle par moments la subtilité de Kwabs, la douceur de Burna Boy dans ses titres les plus calmes, ou encore l’héritage mélodique de la pop africaine des années 1990.
Sur scène, Bien s’impose sans artifice. Il chante vrai, sans surjeu. Sa présence est calme mais magnétique, son rapport au public direct. Ce type de concert en club lui sied parfaitement : la salle du Trabendo, connue pour son acoustique chaleureuse et sa proximité avec l’artiste, permet une connexion immédiate. Les spectateurs y vivront sans doute un moment rare, où la voix, les textes et les instruments dialoguent sans filtre. Le format intimiste est à l’image de son projet solo : une parole plus nue, plus libre, plus incarnée.
Dans un été parisien dominé par les grandes scènes, ce concert au Trabendo offre une alternative précieuse. Ni performance tapageuse, ni récital lisse : Bien invite à écouter autrement. Et pour ceux qui découvriront l’artiste ce soir-là, il y a fort à parier qu’il ne s’agira que d’un début.
Informations pratiques
Date : jeudi 3 juillet 2025
Heure : 20 h
Lieu : Le Trabendo, Parc de la Villette, 211 avenue Jean Jaurès, 75019 Paris
Accès : métro ligne 5, station Porte de Pantin
Billetterie : sur les plateformes habituelles (Shotgun, Digitick, Fnac)
Ouverture des portes : 19 h
Tarifs : entre 20 € et 25 €
Placement libre, petite jauge – réservation recommandée