Depuis le départ, voici six mois, de l’ambassadeur d’Algérie en France, en raison, dit-on, de relations ambigues avec les services marocains, aucun nouveau diplomate n’a été désigné à ce poste ultra sensible. Une façon traditionnelle chez le président Bouteflika, pour manifester sa grogne. C’est qu’après la belle entente entre ce dernier et François Hollande qui a duré jusqu’aux dernières élections présidentielles, les relations francp-algériennes sont désormais nettement moins paisibles. Comme un sérieux coup de froid….
Paris-Rabat-Alger, l’infernal couple à trois
Le choix du Maroc, le frère ennemi de l’Algérie, comme première destination maghrébine du nouveau Président, Emmanuel Macron, n’a pas vraiment plus à Alger. Sur ce plan, François Hollande qui avait choisi la Tunisie comme premier voyage dans cette région du monde avait montré plus de doigté que son successeur.
Ce n’est pas tout. La composition du gouvernement Philippe n’a pas vraiment plus à Alger. Un seul ministre, en charge du numérique, Mounir Majoubi, est issu de la diversité, et encore il est d’origine marocaine. Ce qui à Alger est jugé comme une indélicatesse. Il reste que le succés d’En Marche », le mouvement de Macron, s’est traduit par l’élection de quatorze députés d’origine étrangère, un record absolu dans l’histoire de la République.
Enfin l’Algérie qui se rapproche du Tchad, principal allié des expéditions militaires de la France de Hollande au Mali et en Centrafrique, souhaiterait reprendre pied dans la gestion des dossiers sahéliens. Et cela nécessairement au détriment de l’armée française, au moment où cette dernière ne peut guère afficher un bon bilan dans cette région du monde. En Centrafrique, les heurts meurtriers entre communautés se multiplient. Le Mali apparait comme totalemetn déstabilisé et son président, IBK, que Hollande et Fabius ont porté au pouvoir est totalement contesté dans son pays où la mobilistaiion est très forte pour demander son départ.