La fouille corporelle à laquelle était soumis le ministre de l’information Hamid Grine, la semaine passée, à l’aéroport d’Orly, s’explique par les soupçons nourris par les douanes françaises contre le personnel politique algérien
La fouille corporelle à laquelle était soumise le ministre algérien Hamid Grine, la semaine passée, à l’aéroport d’Orly à Paris, apparaissait jusqu’à ce jour particulièrement mystérieuse. Etrangement, l’incident douanier qui transgressait l’immunité diplomatique d’un officiel comme celui l) n’avait donné lieu à aucune vigoureuse protestation de la Présidence algérienne.Pourtant, ce ministre est très proche du pouvoir actuel puiqu’il a été nommé à son poste grace à des liens étroits avec Said Bouteflika, le frère du Président et homme fort du régime actuel.
Le ministre restera-t-il ou pas?
En fait, les services de des douanes françaises enquêtent ces derniers jours sur les montants importants de devises que font transiter entre l’Algérie et la France des ressortissants algériens. Et le jour où Hamid Grine s’est présenté à l’aéroport dOrly, un agent français s’est entêté à appliquer ces mesures de sécurité à tous les voyageurs « sans aucune distinction », comme l’explique une source proche de l’ambassadeur de France à Alger. Pour l’instant, rien n’indique que la fouille pratiquée sur le ministre algérien puisse de façon quelconque conduire, demian, à une réelle mise en cause. La place que Hamid Grine occupera dans le futur gouvernement algérien qui doit être remanié ces jours ci sera un élément à prendre en compte sue la nature éxacte de ce grave incuident douanier.
Réseaux de blanhiment
D’après nos informations, plusieurs personnalités politiques algériennes ont pris la « fâcheuse » habitude de « trimbaler » durant leurs voyages en France des quantités importantes de devises. Ce qui gêne particulièrement les autorités françaises qui craignent le développement accéléré des réseaux du blanchiment d’argent dans l’Hexagone.
Du coté français, on évoque le manque criant de transparence dans le circuit bancaire algérien peu conforme aux dispositifs internationaux de lutte contre le blanchiment d’argent. Plusieurs banques internationales, notamment françaises, se plaignent de l’impossibilité de communiquer des données personnelles à ces dispositifs internationaux en raison de l’opposition de la Banque d’Algérie. Ce qui rend tout contrôle sur les origines des fonds qui sortent du territoire algérien très délicat, voire impossible.
Du coup, les douanes françaises, qui cherchent à traquer l’argent sale, se rabattent sur ces procédés brutaux comme la fouille de voyageurs, fussent-ils ministres et couverts par l’immunité diplomatique.