Pris à partie par des opposants togolais lors de son récent voyage au Canada, le président français Emmanuel Macron s’est dit opposé à toute intervention française, de quel type de ce soit, pour faire partir la famille Gnassingbé, au pouvoir depuis 1967. Par contre il s’est prononcé pour des prochaines élections libres.
“[…]J’ai eu l’occasion de m’exprimer déjà sur ce sujet à plusieurs reprises. Il y a une démarche qui est lancée par l’Union Africaine et les représentants de cette institution pour qu’il y ait des élections libres et que la Constitution soit respectée. […] que la Constitution inscrive la limitation des mandats dans le temps, que le peuple puisse s’exprimer et procéder à une transition démocratique”, a-t-il souhaité.
Au sujet de l’alternance et de la constitution de 1992, le chef de l’Etat Français a déclaré qu’il ne veut pas tomber dans “des pratiques d’un autre âge où c’est la France qui va expliquer à un pays ce qu’il doit faire“, mais qu’il « soutient totalement la démarche l’Union Africaine » qui fait tout pour « qu’il y ait alternance ».
Poussé a dire impérieusement « quelque chose à Faure Gnassingbe pour qu’il quitte le pouvoir“, Emmanuel Macron a fait contraste en indiquant à son interlocuteur qu’il ne répétera pas “les erreurs du passé“ en demandant à Faure de céder le pouvoir après plus de deux mandats. “J’agis, la France agit de manière cohérente depuis le début, c’est-à-dire que je respecte la souveraineté des États et aux côtés de l’Union Africaine“, a laissé entendre M. Macron.
A la question de savoir s’il va “encore recevoir Faure Gnassingbe, lui et son gouvernement”, le président Français a rétorqué son interlocuteur Togolais en ces termes : “Est-ce que je l’ai reçu déjà en voyage bilatéral ou est-ce que je m’y suis rendu ? “