Au moins 7 personnes, équipe de tournage, protagonistes, sont menacés depuis la diffusion du documentaire« Mbobero : la raison du plus fort est toujours la meilleure », un long métrage réalisé par le Journaliste Gaël Mpoyo.
Un documentaire qui expose les souffrances des habitants de Mbobero à quelques Kilomètres de la ville de Bukavu dans le territoire de Kabare après des démolitions dues à un conflit foncier entre eux et Joseph Kabila, le président de la RDC.
« Ce film-documentaire expose les différentes faussetés, irrégularités et magouilles qui entourent ce dossier devenu une véritable affaire d’Etat au vu des acteurs qui y sont impliqués. Ce long métrage retrace le calvaire et les graves violations des droits de l’homme endurés par la population de Mbobero dans le territoire de Kabare en province du Sud-Kivu à la suite du contentieux foncier qui oppose le Président de la république démocratique du Congo, Joseph Kabila, à cette population meurtrie et appauvrie » indique la Nouvelle Dynamique de la Société Civile, NDSCI qui organise le lancement officiel.
Dans un communiqué, la NDSCI annonce un dialogue et une action caritative en faveur des victimes des conflits fonciers dans le Sud-Kivu. Une vaste chaine de solidarité en guise de soutien à la petite enfance de Mbobero sera également ouverte.
Ceci permettra aux différentes victimes des violations de leurs droits dans le domaine foncier d’exprimer leurs difficultés.
Cette structure citoyenne fait remarquer que ce documentaire constitue en même temps un moyen de plaidoyer auprès de Joseph Kabila afin, « qu’en bon père de famille et garant de la nation, il revienne à des sentiments plus humains en s’évitant ce ridicule qui n’a aucune raison d’être surtout à quelques semaines de son départ de la présidence de la RD Congo et qu’en bon sénateur à vie, qu’il ne s’empêche pas le loisir de vaquer paisiblement sur les collines de Mbobero et parler en toute fraternité avec ses voisins actuels et à venir ».
Jean-Chrysostome Kijana, le président de la Nouvelle dynamique de la société civile, explique que ce documentaire est le cri d’alarme d’une population abandonnée par tous, y compris la communauté internationale.
« Nous avons pensé qu’il était grand temps que le monde entier soit au courant de la véracité de toutes ces magouilles qui entourent ces dossiers. Donc à travers ce documentaire, on veut non seulement faire connaître la réalité sur Mbobero mais aussi attirer l’attention des différents partenaires. Que ça soit les organisations internationales de défense des droits de l’homme, mais aussi les organisations humanitaires. Parce que cette population, aujourd’hui, elle est estimée à plus de 2 500 personnes, y compris plus de 500 enfants. On voudrait lancer un SOS pour attirer l’attention de ce qui se passe. Ça viole les conventions internationales. »
« La représentante spéciale du secrétaire général aux Nations unis a promis d’en parler au chef de l’Etat en personne, mais depuis qu’elle est repartie, on a aucune suite. Donc c’est la crainte, c’est la peur au ventre qui nous caractérise. Et on s’est dit : on quitte cet état des choses, on laisse quand même ces images pour que le monde entier soit au courant qu’il y a un président de la République – qui a l’obligation première d’assurer la protection et le bien être de sa population – qui est en train de se disputer quelques hectares de terre en utilisant la force, au détriment de la justice, au détriment de tout esprit humain. »