Le président Félix Tshisekedi a accusé son prédécesseur, Joseph Kabila, d’être à l’origine d’un complot visant à déstabiliser la République démocratique du Congo, l’impliquant dans une alliance avec des groupes rebelles.
Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo (RDC), a récemment dénoncé son prédécesseur, Joseph Kabila, en l’accusant de fomenter une insurrection pour déstabiliser le pays. Selon Tshisekedi, Kabila serait un membre influent de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), un mouvement politico-militaire qui inclut la rébellion du M23, un groupe armé actif dans l’est de la RDC et soutenu par le Rwanda. Cette accusation intervient alors que plusieurs membres du parti de Kabila, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), sont actuellement jugés par une cour militaire à Kinshasa, où ils risquent la peine de mort. Depuis son accession au pouvoir en 2019, Tshisekedi a progressivement rompu ses liens avec le camp Kabila, renversant la majorité parlementaire qui le soutenait. Malgré son retrait de la vie publique, Kabila est resté au centre de l’attention, notamment après que sa sœur jumelle, Jaynet Kabila, a été interrogée par les services de renseignement en mars dernier, et que le siège de la Fondation Mzee Laurent-Désiré Kabila a été perquisitionné. Lors des élections générales de décembre 2023, boycottées par le camp Kabila, Tshisekedi a été réélu avec plus de 73 % des suffrages, bien que le scrutin ait été entaché d’accusations d’irrégularités par l’opposition.