La déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko, interdisant aux écoles de refuser l’accès à cause du port du foulard, a provoqué l’indignation de l’Église catholique du Sénégal. Cette controverse soulève des questions sur la laïcité et la liberté religieuse dans un pays réputé pour son harmonie interreligieuse.
Une récente déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko a suscité l’indignation de l’Église catholique du Sénégal et déclenché une vive polémique dans le pays. Le Premier ministre a affirmé que le gouvernement n’accepterait plus que l’accès à une école soit interdit à cause du port du foulard. Ces propos interviennent dans un contexte où le Sénégal, pays à majorité musulmane, est reconnu pour l’harmonie entre ses différentes communautés religieuses.
Une polémique sur la laïcité et la liberté religieuse
Les propos du Premier ministre ont provoqué une controverse majeure. En mettant en garde les établissements scolaires contre le refus du port du voile, Ousmane Sonko a touché un point sensible des débats sur la laïcité et la liberté religieuse dans le pays. La réaction de l’Église catholique a été immédiate et forte, exprimant sa profonde indignation face à cette prise de position gouvernementale.
Rencontre entre le Ministre de l’Éducation et l’Archevêque de Dakar
En réponse à cette situation, le ministre de l’Éducation, Moustapha Guirassy, s’est rendu ce mardi 6 août chez l’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, sur instruction du Premier ministre Ousmane Sonko. Lors de cette rencontre, le ministre Guirassy a mis en avant l’importance du « capital spirituel » du Sénégal, déclarant que « le capital le plus précieux que nous avons est le capital spirituel ». Il a également salué l’apport de l’Église catholique à l’éducation et à la formation des Sénégalais, reconnaissant le rôle significatif de cette institution dans le développement éducatif du pays.