Lors d’une visite à Bamako le 12 aout 2024, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a tenu des propos fermes sur la solidarité entre le Sénégal et le Mali, rejetant toute tentative de déstabilisation de ce pays voisin. Cette déclaration intervient dans un contexte tendu marqué par la rupture des relations diplomatiques entre le Mali et l’Ukraine.
Le 12 août 2024, lors d’une visite officielle à Bamako, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a réaffirmé la position ferme de son gouvernement en déclarant que « le Sénégal ne servira pas de point de passage pour déstabiliser le Mali ». Après des échanges avec le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, et le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, Sonko a insisté sur l’importance des liens solides entre les deux pays et a rendu hommage aux soldats maliens récemment tombés au combat. Il a également critiqué l’embargo imposé au Mali par plusieurs nations africaines, y compris le Sénégal, et assuré que de telles pratiques ne se reproduiraient pas sous son mandat. Par ailleurs, Sonko a exprimé son opposition à une intervention militaire au Niger, appelant au respect de la souveraineté des États africains. Cette visite intervient dans un contexte tendu, alors que le Mali a récemment rompu ses relations diplomatiques avec l’Ukraine, l’accusant d’avoir soutenu des rebelles touaregs dans les combats de juillet. Une vidéo partagée par l’ambassadeur ukrainien au Sénégal a accentué la crise, ce qui a conduit Dakar à convoquer l’ambassadeur pour lui rappeler ses obligations de non-ingérence. Peu après, le Niger a également rompu ses relations avec l’Ukraine, tandis que le Mali, le Burkina Faso et le Niger renforcent leur coopération au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), après avoir quitté la CEDEAO.