Netanyahu rejette toute reconnaissance d’un État palestinien

Le conflit entre Israël et le Hamas dure depuis 133 jour. Les négociations se poursuivaient vendredi au Caire entre les pays médiateurs pour tenter de trouver un accord de trêve dans les combats en cours dans la bande de Gaza, alors qu’une opération terrestre israélienne dans la ville surpeuplée de Rafah (à la frontière avec l’Égypte) semble imminente. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré jeudi soir rejeter un plan de reconnaissance internationale d’un État palestinien, estimant qu’une telle initiative « offrirait une énorme récompense au terrorisme ».

Source : Ici Beyrouth

L’aviation israélienne a mené une série de frappes aériennes vendredi, peu après minuit, sur plusieurs localités du sud du Liban. Une nouvelle série de raids a également eu lieu à l’aube dans d’autres localités de la région, et une maison a été ciblée à Kantara, entraînant la mort de trois hommes du mouvement Amal (dirigé par le président de la chambre des députés libanaise Nabih Berry). Le Hezbollah a également annoncé, sans plus de détails, que deux de ses combattants ont été tués. Le secrétaire général de la milice chiite soutenue par l’Iran Hassan Nasrallah, a pris la parole vendredi après-midi, et a mis en garde l’État hébreu sur le fait que les missiles du Hezbollah pouvait atteindre la ville d’Eilat, tout au sud d’Israël, donnant accès à la mer Rouge. 

Sur le terrain à Gaza, l’inquiétude grandit au sujet de l’hôpital Nasser de la ville de Khan Younès (dans le sud de l’enclave palestinienne), un jour après le raid de l’armée israélienne. Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé vendredi que 5 patients sont décédés en raison d’un manque d’oxygène, précisant que l’électricité avait été coupée et les générateurs, arrêtés après le raid. L’armée israélienne a de son côté déclaré que ses forces présentes dans l’hôpital avaient placé plus de 20 personnes en détention, soupçonnées d’être impliquées à l’attaque du 7 octobre, perpétrée par le Hamas en Israël.

Sur le sujet de la ville de Rafah, qui concentre l’inquiétude internationale – où les bombardements se poursuivent et où opération terrestre israélienne semble imminente – le président français Emmanuel Macron a avertit qu’une telle opération conduirait à une catastrophe humanitaire sans précédent et constituerait un tournant dans le conflit.

En ce qui concerne les négociations au Caire entre les pays médiateurs pour tenter de trouver un accord de trêve dans les combats, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré jeudi soir rejeter un plan de reconnaissance internationale d’un État palestinien, estimant qu’une telle initiative « offrirait une énorme récompense au terrorisme ».