Deux semaines après les attentats de Daech à Paris, la communauté internationale a les yeux tournés vers le Moyen-Orient où le groupe terroriste s’est emparé d’un vaste territoire. Le continent africain, tout particulièrement la bande sahélienne constituent pourtant une autre terre fertile au développement de nouvelles cellules djihadistes, loin de la Syrie et de l’Irak.
A travers sa base arrière libyenne, ses contacts avec les groupes terroristes du nord Mali et l’allégeance annoncée par l’organisation Boko Haram l’été dernier, Daech pourrait faire de l’Afrique une nouvelle terre de conquête.
Dans un entretien à Mondafrique, Amzat Boukari-Yabara, historien spécialiste de l’Afrique livre son analyse sur l’attentat contre l’hôtel Radisson à Bamako revendiqué par l’organisation Al-Mourabitoune et Le Front de libération du Macina implanté dans le centre du Mali. Il s’interroge par ailleurs sur les liens et les différences stratégiques entre Boko Haram et Daech.