Depuis le coup d’État ayant renversé Ali Bongo, le Général Brice Oligui Nguema impose progressivement son image dans l’esprit des Gabonais, grâce à une propagande omniprésente et des références historiques audacieuses.
À Libreville, la capitale gabonaise, les rues se couvrent d’affiches glorifiant le nouveau chef de l’État, Brice Oligui Nguema, à la suite du coup d’État ayant écarté Ali Bongo du pouvoir. Non seulement des chansons louant ses mérites sont diffusées dans toute la ville, mais son image a même été projetée dans le ciel grâce à des drones, un procédé rappelant les pratiques de propagande stalinienne, pourtant étrangère à l’histoire politique du Gabon.
« Le libérateur » ou « le De Gaulle gabonais »?
Surnommé « le libérateur » par une propagande déployée à grande échelle, le Général Oligui Nguema se présente lui-même comme une figure messianique, évoquant Josué, le successeur de Moïse dans la Bible. Il n’hésite pas non plus à se comparer à Charles de Gaulle, tentant ainsi de se positionner comme le sauveur du pays. Ces références historiques visent à renforcer son image de leader providentiel dans un contexte où le Gabon redéfinit son avenir politique. En usant d’un clientélisme et d’un culte de la personnalité cher à Omar Bongo (mais aussi à plusieurs leaders africains post indépendances tels Idi Amin Dada ou Mobutu Sese Seko) Brice Oligui Nguema sert aux gabonais un manège qu’ils connaissent et qu’ils ont déjà rejeté.
Un an après le coup d’État gabonais, la naissance d’un autocrate