C’est dans un climat extrêmement tendu que les élections présidentielles congolaises prévues pour le dimanche 20 mars se préparent.
Après avoir obtenu la révision très contestée de la Constitution qui lui permet de briguer un nouveau mandat, le président Denis Sassou Nguesso, au pouvoir depuis plus de trente ans tente, n’hésite pas à employer la méthode forte pour éliminer ses adversaires. Depuis le début de sa campagne, son principal opposant, le général Jean-Marie Michel Mokoko, militaire aguerri originaire du nord comme le président, a subi plusieurs tentatives d’intimidation et une interpellation par les services de sécurité congolais.
A trois jours du scrutin, l’opposition qui a refusé de boycotter les élections dénonce des risques de fraude massive susceptibles de générer des émeutes. C’est le cas de Benoît Koukébéné, ancien ministre des hydrocarbures exilé en France depuis 1997 et membre du parti d’opposition, l’Union panafricaine pour la Démocratie sociale (UPADS), créé sous l’ex chef de l’Etat, Lissouba.