Actuellement au cœur de nombreux débats et enquêtes au sein du paysage médiatique français, l’Algérie a fait l’objet d’une intervention particulièrement virulente de la part de Jordan Bardella, à Strasbourg.
Dans l’enceinte du parlement européen, le leader d’extrême droite, qui préside le groupe Patriotes pour l’Europe, a tout d’abord abondé dans le sens de l’actuel ministre de l’Intérieur en demandant un certain nombre de mesures punitives dans le cadre de la relation bilatérale : « interrompre l’octroi de visas, remettre en cause le traité franco-algérien de 1968, mettre fin à l’aide au développement et geler les transferts de fonds privés vers ce pays tant que son attitude demeurera ouvertement hostile ».
Mais l’eurodéputé de 29 ans, dont le nom a été mentionné dans l’affaire des assistants parlementaires du FN, est allé plus loin puisqu’il a exigé de l’Europe des sanctions immédiates : « L’accord de 2005 entre l’Union européenne et la République algérienne, que seule l’Union européenne respecte par ailleurs, doit être suspendu. La renégociation prévue en 2025 doit être abandonnée. 172 millions d’euros : c’est ce que l’Algérie a perçu de la si généreuse Europe ces dernières années. Coupons ces versements, qui ne se justifient plus. Cessons d’entretenir, à nos dépens, ceux qui, en retour, nous haïssent. »
L’État algérien, qui conteste le montant et l’objectif réel de l’aide au développement versée par la France, annonce depuis plusieurs mois sa volonté de réviser l’accord d’association avec l’Union européenne. Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères, avait dénoncé dès le mois de septembre 2024 un traité « désavantageux pour l’Algérie ».