Algérie française, le génocide oublié

Résistant sous l’occupation, passé du côté du FLN pendant la guerre d’Algérie, défenseur de l’autonomie bretonne, le cinéaste René Vautier décédé en 2015 est aussi le réalisateur du film « Avoir vingt ans dans les Aurès » a été présenté à Cannes, à la Semaine de la critique en 1972. Le film racontait la désertion d’un soldat français en Algérie qui refusait l’exécution sommaire d’un prisonnier algérien. 

Au moment du déclenchement du conflit algérien, René Vautier part pour l’Algérie, aux côtés de maquis du FLN. Il y tourne deux documentaires, Une nation, l’Algérie, aujourd’hui perdu et L’Algérie en flammes. Cette collaboration lui vaut d’être poursuivi par les autorités françaises et René Vautier reste en exil jusqu’en 1966.

Peu après son retour en France, il produit ses deux longs métrages de fiction Avoir vingt ans dans les Aurès et La Folle de Toujane (1973).

En 1972, René Vautier entre en grève de la faim après que le refus d’un visa d’exploitation pour le film Octobre à Paris, réalisé par Jacques Panijel après le massacre des manifestants algériens à Paris le 17 octobre 1961.