Mauritanie - Mondafrique https://mondafrique.com/tag/mauritanie/ Mondafrique, site indépendant d'informations pays du Maghreb et Afrique francophone Fri, 14 Jun 2024 09:20:42 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2017/11/logo_mondafrique-150x36.jpg Mauritanie - Mondafrique https://mondafrique.com/tag/mauritanie/ 32 32 Ahmedou Ould Abdallah: « L’or du Sahel finance le djihadisme » https://mondafrique.com/video/ahmedou-ould-abdallah-lor-du-sahel-est-lune-des-contributions-au-financement-du-djihadisme/ Mon, 10 Jun 2024 09:43:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=112659 Le président du Centre des Stratégies pour la Sécurité du Sahel Sahara (Centre 4S), Ahmedou Ould Abdallah, ancien ministre mauritanien et ex-sous-secrétaire général de l’ONU, a été l’invité de la cinquième édition de l’émission « Mon Heure d’Afrique » (MHA). Ce numéro se penche sur les trafics d’or dans le Sahel, qui entravent le développement de la […]

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Le président du Centre des Stratégies pour la Sécurité du Sahel Sahara (Centre 4S), Ahmedou Ould Abdallah, ancien ministre mauritanien et ex-sous-secrétaire général de l’ONU, a été l’invité de la cinquième édition de l’émission « Mon Heure d’Afrique » (MHA). Ce numéro se penche sur les trafics d’or dans le Sahel, qui entravent le développement de la région et alimentent le terrorisme.

La nouvelle édition de « Mon Heure d’Afrique » explore les défis posés par les trafics d’or dans trois pays sahéliens : le Mali, le Burkina Faso et la Mauritanie. Le Mali, devenu le deuxième producteur d’or en Afrique après le Ghana, a récemment promulgué un nouveau code minier visant à réduire les exonérations fiscales et augmenter les revenus de l’État. Au Burkina Faso, la fermeture de cinq mines industrielles et de nombreux sites d’orpaillage artisanal infiltrés par des djihadistes illustre l’ampleur des problèmes sécuritaires. En Mauritanie, malgré les efforts pour réguler l’orpaillage clandestin, la ruée vers l’or persiste, avec des conséquences environnementales et sociales notables.

 Appel à une meilleure régulation des ressources aurifères

Ahmedou Ould Abdallah prône un meilleur contrôle des ressources aurifères et une régulation plus transparente du secteur par les États. Il aborde sans détour les implications des différents acteurs dans ces trafics, incluant États, multinationales, sociétés nationales et communautés villageoises. Il soulève également la question de la traçabilité de cet or, qui finance le djihadisme, avec Dubaï (Émirats arabes unis) souvent identifié comme un des principaux bénéficiaires.

Experts et solutions

Parmi les experts présents, Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), questionne Ould Abdallah sur la déstabilisation des États sahéliens par ces détournements et les solutions possibles. Jérémie Taieb, de AfricaRail, l’interpelle sur l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) et l’utilisation de nouvelles technologies pour améliorer la traçabilité de l’or, telles que la blockchain et le processus de Kimberley. Mirabell Mayack, de African Investment Intelligence, l’interroge sur la privatisation de la sécurité des sites miniers et l’absence des Touaregs dans la résolution du conflit au nord du Mali, récemment réinvesti par l’armée malienne.

Un point de vue africain

Conçue et réalisée par la journaliste Christine Holzbauer Gueye, « Mon Heure d’Afrique » défend, depuis son lancement en 2021, un point de vue africain indépendant grâce à des reportages réalisés par des télévisions africaines partenaires. Dans la rubrique finale « Honni ou Béni », l’émission aborde la présence française au Sahel, cherchant à faire évoluer cette présence en fonction des réalités actuelles, en soulignant l’importance des réseaux sociaux dans la formation de l’opinion publique en Afrique.

 

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Ahmedou Ould Abdallah, la corruption omniprésente

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La coalition touareg du nord du Mali menacée d’éclatement https://mondafrique.com/a-la-une/mali-la-coalition-touareg-du-nord-menacee-declatement/ Mon, 08 Apr 2024 17:02:24 +0000 https://mondafrique.com/?p=107551 La coalition des groupes armés du nord du Mali, patiemment créée pour réunir toutes les forces indépendantistes et loyalistes du septentrion avec l’aide italienne en 2021, est en train de céder sous les pressions contradictoires. REJOIGNEZ LA CHAINE WHATTSAPP DE MONDAFRIQUE https://whatsapp.com/channel/0029VaGzyWS1noyxUdC89Z1c L’attaque très violente menée contre le bivouac d’un convoi rebelle, vendredi, par des combattants […]

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La coalition des groupes armés du nord du Mali, patiemment créée pour réunir toutes les forces indépendantistes et loyalistes du septentrion avec l’aide italienne en 2021, est en train de céder sous les pressions contradictoires.

Réunion du Cadre stratégique permanent, avril 2022, Talataye (Photo Olivier Jobard)

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L’attaque très violente menée contre le bivouac d’un convoi rebelle, vendredi, par des combattants djihadistes de la katiba Macina, est révélateur des nouvelles dynamiques à l’oeuvre. 

Cette attaque s’est produite dans la forêt de Ouagadou, non loin de Nara, dans l’ouest du Mali, alors que la colonne préparait une action militaire pour célébrer l’anniversaire du 6 avril 2012, date à laquelle le Mouvement national de libération de l’Azawad avait proclamé l’indépendance de l’Azawad, le nom donné par les indépendantistes à la grande plaine pastorale du nord. Les deux leaders touareg Bilal Ag Acherif et Fahad Almahmoud conduisaient cette opération. Ils ont été pris à partie alors qu’ils se dirigeaient vers le sud par un grand nombre de djihadistes qui avaient mobilisé de gros moyens. On évoque, notamment, six véhicules kamikazes. Des pertes ont été enregistrées des deux côtés, 18 du côté rebelle et une trentaine du côté djihadiste, sans parler des blessés et des disparus. 

Le chef touareg du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), Iyad Ag Ghali, avait écrit officiellement, faisant suite à de précédents messages de son lieutenant Amadou Koufa, qui commande la katiba Macina, pour interdire aux rebelles de se lancer dans des opérations militaires dans le centre et le sud du Mali, régions sur lesquelles le groupe affilié à Al Qaida estime avoir autorité.  

Retour en 2012

Une partie des groupes membres du CSP ont obéi à ces injonctions et n’ont pas participé à la bataille. C’est notamment le cas du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA), dirigé par Mohamed Ag Intallah, et des deux mouvements arabes frères (Mouvements arabes de l’Azawad, MAA). Ces trois groupes sont historiquement et socialement les plus proches d’Iyad Ag Ghali. Le HCUA est d’ailleurs né d’une scission d’Ansar Dine, le premier mouvement islamiste créé par Iyad Ag Ghali en 2012 pour évincer les indépendantistes qui s’apprêtaient à partir en guerre contre Bamako. 

Du côté rebelle, à côté du MNLA historique, on trouve une partie du mouvement d’autodéfense touareg imghad dirigé par Fahad Alhamoud. 

Finalement, les acteurs reviennent à leurs positions de 2012, où les mêmes rivalités avaient été observées, malgré l’apparente synergie qui avait permis de balayer l’armée malienne de toutes les régions du nord au premier trimestre de cette année-là. Le MNLA avait proclamé l’indépendance de l’Azawad dans la foulée, avant d’être repoussé par les djihadistes affiliés à Al Qaida à la frontière algérienne, jusqu’à l’entrée en guerre de la France en janvier 2013. Remis en selle par Serval, les indépendantistes avaient accompagné l’armée française dans les montagnes de l’Adrar pour traquer les combattants djihadistes repliés dans les montagnes. Après la victoire de Serval sur les djihadistes, une partie des frères d’armes d’Iyad Ag Ghali avaient fait sécession, créé le HCUA et rejoint les indépendantistes du MNLA au sein d’une alliance apparemment solide, la Coalition des Mouvements de l’Azawad, dont le troisième membre était le mouvement maure du MAA. Depuis 2014, cette Coalition gérait la région de Kidal. En 2021, après de nombreux combats entre factions rivales, en particulier indépendantistes contre loyalistes, la Coalition avait été rejointe par plusieurs groupes d’autodéfense communautaires, alors que l’accord de paix signé en 2015 piétinait. Le Cadre stratégique permanent créé avec l’appui de l’Italie avait pour objectif d’offrir un seul front face aux autorités maliennes. 

Dislocation et pressions régionales contraires

Avec la reconquête de Kidal en novembre 2023 par l’armée malienne, ce front s’est progressivement disloqué. Aux portes de la petite ville du nord, déjà, Iyad Ag Ghali avait fait faux bond aux combattants indépendantistes aux prises avec l’armée malienne, ses drones et ses supplétifs russes de Wagner. Cherchant désespérément à reprendre l’initiative, les rebelles ont rapidement décidé de porter la guerre dans le sud du Mali, pour déstabiliser la junte au pouvoir sur son terrain. 

L’opération avortée vendredi est partie, semble-t-il, de la zone qui touche la Mauritanie, où sont actuellement réfugiés des dizaines de milliers de personnes fuyant les drones et les nombreuses exactions de Wagner rapportées dans les campements et les villages. Deux jeunes Mauritaniens ont d’ailleurs été blessés par balle près de la frontière, lors d’une opération de Wagner samedi dans le village de Madda, au sud-ouest de la ville mauritanienne de Fasala. Cette région est tenue, côté Al Qaida, par la katiba de Talhat al Libi, qui n’a pas non plus participé aux combats de la veille, sans doute en raison du pacte de non agression qui le lie avec la Mauritanie. 

Les groupes armés touareg et maures plus proches d’Iyad Ag Ghali sont installés près de la frontière algérienne, dans l’extrême nord du Mali. 

Bamako, dont les relations avec ses deux voisins du nord et de l’ouest sont assez tendues, va probablement devoir affronter, dans les prochains mois, la recomposition en cours en interne et à l’extérieur : un soutien de la Mauritanie aux groupes armés indépendantistes et celui de l’Algérie à la coalition djihadiste, en passe d’être renforcée par une partie des ex rebelles

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Ahmedou Ould Abdallah, la corruption omniprésente https://mondafrique.com/video/ahmedou-ould-abdallah-corruption-omnipresente/ Tue, 20 Feb 2024 04:43:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=16688 Mondafrique a rencontré Ahmedou Ould Abdallah qui nous parle, entre autres, de la corruption qui gangrène le système mondial. De nationalité mauritanienne, Ahmedou Ould Abdallah est président du Centre pour la Stratégie et la Sécurité dans le Sahel. Il a servi successivement comme directeur de l’industrie puis ministre du Commerce et des Transports, ambassadeur aux États-Unis […]

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Mondafrique a rencontré Ahmedou Ould Abdallah qui nous parle, entre autres, de la corruption qui gangrène le système mondial.

De nationalité mauritanienne, Ahmedou Ould Abdallah est président du Centre pour la Stratégie et la Sécurité dans le Sahel. Il a servi successivement comme directeur de l’industrie puis ministre du Commerce et des Transports, ambassadeur aux États-Unis et auprès des États du Benelux et de l’Union européenne puis ministre des Affaires étrangères et de la Coopération. Puis il rejoint les Nations unies, où après avoir servi au siège à New York, il exerce sur le terrain au Burundi en 1993/95. De 1996 à 2002, il a dirigé la Coalition mondiale pour l’Afrique à Washington DC, en étroite coopération avec la Banque mondiale. De retour aux Nations unies il sert comme Représentant Spécial en Afrique de l’Ouest de 2002 à 2007 et en Somalie de 2007 à 2010. Il a publié ses souvenirs Plutôt mourir que faillir  en avril 2016.

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Mauritanie, « le Ghanagate »du président Aziz https://mondafrique.com/video/mauritanie-le-ghanagate-du-president-aziz-2/ Wed, 25 Oct 2023 18:01:20 +0000 https://mondafrique.com/?p=98910 Alors qu’il n’était que chef du bataillon présidentiel en 2006, l’ex président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, est soupçonné d’avoir trempé dans une rocambolesque affaire de faux dollars impliquant un ressortissant irakien agissant depuis le Ghana. D’où le nom de « Ghanagate », qui s’est imposé dans les médias. Apparemment, le « deal » n’a […]

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Alors qu’il n’était que chef du bataillon présidentiel en 2006, l’ex président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, est soupçonné d’avoir trempé dans une rocambolesque affaire de faux dollars impliquant un ressortissant irakien agissant depuis le Ghana. D’où le nom de « Ghanagate », qui s’est imposé dans les médias. Apparemment, le « deal » n’a pas abouti, mais une conversation a été enregistrée, où l’on reconnaît la voix du président Aziz qui préside à la manoeuvre. L’enregistrement a été authentifié par des experts de la Cour de Cassation française  sollicités par l’ONG française, « Sherpa », animée par William Bourdon.

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Le grand déballage du procès de l’ancien président mauritanien Aziz https://mondafrique.com/a-la-une/le-grand-deballage-du-proces-de-lancien-president-mauritanien-aziz/ Fri, 14 Apr 2023 15:07:16 +0000 https://mondafrique.com/?p=89066 Après plus de trois mois d’interruptions et de reprises marquées par des batailles procédurales et des manœuvres dilatoires notamment de la défense, le procès de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a repris ce lundi devant la Cour chargée des crimes économiques. Moussa Ould Samba Sy Après lecture de l’acte d’accusation, le président du […]

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Après plus de trois mois d’interruptions et de reprises marquées par des batailles procédurales et des manœuvres dilatoires notamment de la défense, le procès de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a repris ce lundi devant la Cour chargée des crimes économiques.

Moussa Ould Samba Sy

Le président Ould Abdel Aziz a nié en bloc les accusations

Après lecture de l’acte d’accusation, le président du tribunal donna la parole à Ould Abdel Aziz qui a nié en bloc les accusations en affirmant qu’il avait laissé le pays dans une situation financière enviable. Puis ce fut le tour des témoins qui se sont succédé à la barre pour apporter des éclairages sur leurs relations avec l’accusé, qui fait face à plusieurs chefs d’accusation, dont l’enrichissement illicite, le détournement de fonds publics, l’abus de pouvoir, et la dilapidation des biens fonciers de l’Etat.

Le Président Aziz possédait deux des plus grandes tours de Nouakchott qui lors de son départ du pouvoir étaient encore en construction

Main basse sur les écoles

Premier témoin clé, Ba Ousmane, ancien ministre de l’éducation nationale sous le mandat d’Aziz, qui a notamment détaillé comment il avait reçu des instructions pour soustraire sept écoles de la carte scolaire et de les mettre à la disposition du ministère des Finances pour procéder à leur vente.  L’ancien ministre a notamment affirmé que ces écoles accueillaient encore des élèves et qu’aucune étude du ministère n’avait été faite avant cette action et que le ministère manquait cruellement de salles de classe.

Deuxième témoin, Selmane Ould Brahim, un homme d’affaires proche de l’ancien pouvoir, celui-ci a expliqué qu’il avait des relations avec l’ancien président depuis très longtemps et que ce dernier lui confiait des fonds qu’il lui gardait et qu’il mettait à sa disposition dès qu’il en faisait la demande. Au moment de son interpellation il détenait sur lui un milliards cent millions d’ouguiya (environ trois millions d’euros).

Poursuivant sa déposition, Selmane Ould Brahim affirma que les fonds lui étaient toujours remis en personne par l’ancien président à la présidence et les derniers en date s’élève à un million de dollars qu’il lui avait remis en cash.  Selmane avait aussi affirmé que l’ancien président lui avait demandé de lui acheter dix camions de transport de poisson ce qu’il fit et il remit le reliquat des fonds soit un peu plus de deux millions d’euros aux enquêteurs. Moment clé de son témoignage Selmane affirma qu’il avait bénéficié de trois marchés sans appels d’offres que lui avait accordés l’ancien président et pour adoucir la pilule il souligna que ses prix étaient très concurrentiels

La principale avenue de Nouakchott où se trouve l’école nationale de la police a été la proie du clan présidentiel

L’École de la police squattée

Troisième témoin, le général Ahmed Becrine ancien directeur général de la Sureté nationale a affirmé notamment que c’est l’ancien président lui-même qui l’avait appelé au téléphone pour lui demander de mettre à la disposition du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme  une portion de l’Ecole Nationale de Police.  C’est sur cette portion qu’a été érigée une vingtaine de  locaux commerciaux et d’appartements qui appartiennent à l’ancien président et qui sont aujourd’hui retenus par la Justice.

Le Président Aziz participait à titre personnel et en liquide à la construction d’une clinique internationale 

Le Président du tribunal, le juge Ammar Ould Mohamed El-Amin, a appelé à  la barre un quatrième témoin, l’homme d’affaire Bahay Ould Ghadda. Après lui avoir rappelé qu’il était désormais sous serment, lui a expliqué qu’il avait été convoqué pour éclairer la cour sur le financement d’une clinique appartenant à l’un des accusés (Ould Abdel Aziz) dont il a personnellement supervisé le financement, et qui est érigée sur un terrain découpé du Stade Olympique et sur les fonds qu’il lui avait confiés.

Bahay Ould Ghadda a confirmé que l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz lui confiait fréquemment des fonds en liquide. Parfois  il retirait une partie de ce argent. Un jur, l’ex chef d’état l’a sommé de donner 1,2 milliards d’ouguiya (plus de trois millions d’euros) à un entrepreneur pour financer cette clinique.  Bahay a notamment affirmé que l’ancien président lui remettait l’argent toujours en liquide, dollars ou euro, et parfois en monnaie locale. La totalité des fonds dépassait les 5 milliards d’ouguiya (13 millions d’euros).

L’ex président Aziz tente de justifier sa fortune par l’argent de l’étranger

Les avocats de la défense ont tenté de discréditer les témoignages en mettant en avant le manque de preuves matérielles et en soulignant que certaines accusations reposaient sur des déclarations de personnes ayant subi des pressions. Ils ont également argué que la longue durée des procédures judiciaires et les multiples reports du procès étaient autant de preuves de l’acharnement du pouvoir actuel contre leur client. Les avocats d’Aziz ont également réitéré leur position selon laquelle les témoignages et les preuves présentées sont motivés par des considérations politiques et personnelles et ne constituent pas une preuve irréfutable de la culpabilité de leur client.

La superbe villa de la propre fille de l’ex Président est un des rares endroits à Nouakchott où on trouve un peu de verdure dans une capitale qui manque cruellement d’eau

Des zones d’ombre

Le procès se poursuivra avec d’autres témoins à charge et à décharge, ainsi qu’avec l’examen des preuves présentées par l’accusation. Les observateurs s’attendent à ce que cette affaire révèle encore de nombreuses zones d’ombre et soulève des questions essentielles les pratiques affairistes qui avaient cours sous la présidence de Ould Abdel Aziz.

Alors que le procès se poursuit, l’opinion publique mauritanienne découvre avec sidération les pratiques peu orthodoxes de ce pouvoir qui se posait en champion de la lutte contre la gabegie.  

Le procès de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz est loin d’être terminé, et les prochains jours promettent de révéler davantage de détails sur les accusations portées contre lui. Les Mauritaniens et la communauté internationale attendent avec impatience les développements de cette affaire, qui pourrait avoir des répercussions majeures sur l’avenir politique et économique de la Mauritanie et un impact considérable sur la culture de l’impunité dans ce pays.

L’ex Président Mohamed Ould Abdel Aziz jugé à partir du 25 janvier

 

 
 
 
 
 
 

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Procès Aziz, la peur de rendre des comptes des autocrates africains https://mondafrique.com/libre-opinion/la-peur-de-rendre-des-comptes-des-autocrates-africains/ Thu, 13 Apr 2023 14:29:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=40031 La petite Mauritanie trace un chemin nouveau et courageux dans le processus de démocratisation des régimes africains. Le procès pour corruption de l’ex président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, n’a provoqué qu’un silence gêné chez ses anciens homologues qui se sont gardés de tout commentaire. Ls autocrates africains cherchent à se maintenir, coûte que coûte, […]

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La petite Mauritanie trace un chemin nouveau et courageux dans le processus de démocratisation des régimes africains. Le procès pour corruption de l’ex président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, n’a provoqué qu’un silence gêné chez ses anciens homologues qui se sont gardés de tout commentaire. Ls autocrates africains cherchent à se maintenir, coûte que coûte, au pouvoir, tant ils craignent de rendre des comptes pour leur gestion calamiteuse. Revisitons ces stratagèmes d’évitement des pouvoirs en place.

.Il aura fallu une année au successeur du président Dos Santos pour mettre fin au système familial
qui avait mis en coupe l’économie angolaise.

La présidence à vie est une option pour les plus âgé des autocrates. D’autres pensent garantir leur impunité en désignant leur successeur, l’Angolais Eduardo Dos Santos et le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz s’en mordent les doigts.

Leur règne, souvent très long, a permis, aux autocrates africains d’amasser des fortunes colossales et, inversement, de contribuer à empêcher toutes possibilités du développement socio-économique, avec pour conséquence la paupérisation de leurs concitoyens.

Dans une démocratie, tous ces crimes seraient évidemment justiciables et ces autocrates s’exposeraient à des sanctions à la hauteur de leurs forfaitures.

La stratégie la plus utilisée est souvent le passage en force en méprisant l’État de droit, pour imposer une sorte d’État de nature. Le droit est bafoué, les institutions sont mises au pas ou supprimées, les élections succesives ne sont que des mascarades, néanmoins validées par les organisations internationales et les Etats partenaires, les opposants sont traqués ou emprisonnés tandis que les appels de détresse de la population ne trouvent pas d’échos. Dans une démocratie, tous ces crimes seraient évidemment justiciables et ces autocrates s’exposeraient à des sanctions à la hauteur de leurs forfaitures. 

Pour éviter cette déchéance, les dictateurs doivent d’abord se prémunir contre d’éventuels coups d’Etat. Outre les unités,  choyées en matériels et avantages financiers, d’une garde prétorienne de même origine tribale que le chef de l’Etat, sur lesquelles l’autocrate peut compter, il y a les réflexes pavloviens d’une communauté internationale qui brandira à l’unisson  » les intolérables atteintes à la démocratie et à l’État de droit », et exigera  » le retour à l’ordre constitutionnel le plus rapidement possible ». L’entre soi des diplomates les condamne-t-il nécessairement à l’absurde ?  Ne serait- ce pas plutôt ces autocrates qui violent sans cesse l’État de droit, qui imposent l’impunité pour les uns et les foudres d’une justice aux ordres à d’autres, qui modifient l »ordre constitutionnel à leur convenance, notamment pour les conditions des élections ainsi que pour le nombre et la durée des mandats présidentiels ?  Le peuple en révolte trouvera donc sur son chemin à la fois les milices présidentielles et la diplomatie accrochée au statu quo. Cela fait beaucoup.

Le Gabonais Jean Ping, le Togolais Agbéyomé Kodjo, le Congolais Jean-Pierre Mokolo, le Congolais de RDC Martin Fayulu, le Camerounais Maurice Kamto ont pu méditer sur  » l’ordre constitutionnel » et  » le respect de l’État de droit »

Avec la certitude de bénéficier finalement de l’acquiescement de la communauté internationale pour des élections frauduleuses, les autocrates sont encouragés à utiliser tous les moyens pour se maintenir au pouvoir. Le hold up électoral restera impuni et les victimes ne trouveront éventuellement que de la compassion. Le Gabonais Jean Ping, le Togolais Agbéyomé Kodjo, le Congolais Jean-Pierre Mokolo, le Congolais de RDC Martin Fayulu, le Camerounais Maurice Kamto, le Malien Soumaïla Cissé ont pu méditer sur  » l’ordre constitutionnel » et  » le respect de l’État de droit » dans leur pays, auxquels la communauté internationale se déclare si attachée.

On ne s’étonnera donc pas de la longévité exceptionnelle du Camerounais Paul Biya ( 87 ans et 37 ans de présidence), de l’ Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo  (78 ans et 41 ans de présidence), du Congolais Denis Sassou Nguesso (76 ans et 36 ans de présidence), du Maréchal du Tchad Idriss Deby Itno ( 68 ans et 29 ans de présidence), de l’Ougandais Yoweri Museveni (76 ans et 34 ans de présidence). Pour ces géroncrates, la présidence à vie est en vue. Ce sera probablement plus difficile pour le Rwandais Paul Kagame ( 62 ans et 20 ans de présidence), qui a toutefois pris toutes les dispositions pour enjamber les futures échéances electorales.  
Le risque de désigner son successeur

Il peut arriver que le parti présidentiel, qui se confond quasiment au parti-Etat, rechigne à modifier la règle constitutionnelle qui limite à deux les mandats présidentiels successifs.  Cette « insubordination » des députés, qui s’apparente presque à un crime de lèse-majesté, bloque le processus de révision constitutionnelle. Il faut y voir, une irrépressible volonté du pays et surtout des autorites traditionnelles voire de chefs militaires refusant tout coup de force, de mettre fin à un régime de gabegie, de prédations, de spoliations et de captations des richesses nationales par le clan familial du chef de l’Etat. Ne pouvant être de nouveau candidat, l’autocrate va donc peser sur le parti au pouvoir, pour choisir son successeur et le faire élire comme si c’était lui-même.

Le président angolais Eduardo Dos Santos a donc choisi son compagnon d’armes de 30 ans, son fidèle ministre de la Défense, en la personne de Joao Lourenço. On connaît la suite.

 Le président angolais Eduardo Dos Santos a donc choisi son compagnon d’armes de 30 ans, son fidèle ministre de la Défense, en la personne de Joao Lourenço. On connaît la suite. Il aura fallu une année au nouveau chef de l’État pour mettre fin au système familial qui avait mis en coupe l’économie angolaise. Les uns sont en exil, d’autres en prison et la plupart de ceux qui sont en attente de leur jugement ont perdu leur patrimoine illégalement constitué

 
La même mésaventure est arrivée à l’ancien président mauritanien Mohamed ould Abdel Aziz. Une décennie (2009-2019) de pillage systématique des richesses nationales, un enrichissement colossal pour son clan familial et quelques affidés, l’instrumentalisation de la justice contre les résistants à sa gouvernance maléfique et une dangereuse  politique étrangère, éloignée des intérêts nationaux, étaient devenus insupportables pour les personnalités qui comptent dans le pays profond, sans être pour autant sur le devant de la scène politique.

En Mauritanie, les hommes de pouvoir évitent les lumières médiatiques. Mohamed Ould Abdel Aziz a donc choisi son successeur, en la personne de Mohamed Ould Ahmed el-Ghazouani, egalement compagnon d’armes depuis 30 ans et ancien chef d’état-major de l’Armée et ministre de la Défense.

Comme pour Joao Lourenço, il aura fallu moins d’une année pour découvrir aux Mauritaniens l’ invraisemblable  » caverne d’Ali Baba » de la famille de Mohamed Ould Abdel Aziz.

Comme pour Joao Lourenço, il aura fallu moins d’une année pour le général pour faire découvrir aux Mauritaniens l’ invraisemblable  » caverne d’Ali Baba » de la famille de Mohamed ould Abdel Aziz. La Justice a commencé son travail en toute indépendance et le peuple mauritanien se demande comment on en est arrivé là. 

Ce stratagème pour tenter de préserver une impunité après avoir quitté le pouvoir, est actuellement utilisé par le président nigérien Mahamadou Issoufou, avec la candidature de Mohamed Bazoum. Alassane Drame Ouattara avait aussi penché pour cette solution avec Amadou Gon Coulibaly.

Le décès de ce dernier a contraint le président ivoirien (78 ans) à  passer outre à  » l’ordre constitutionnel » et à « rejeter l’État de droit » , notamment en refusant d’appliquer les arrêts de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. L’autocrate peut se permettre de condamner le putsh au Mali , tout en mettant en place les conditions d’une reprise de la guerre civile dans son pays.

Les autocrates africains ont bien compris qu’ils leur faut se maintenir, à tout prix au pouvoir, faute de quoi ils se retrouveraient bien seuls devant les nouvelles autorités de leur pays

On devine qu’elles auraient été les réactions de Moussa Faki Mahamat de l’ Union africaine, de Antonio Guterres , Secrétaire général de l’ONU, de la CEDEAO, des autocrates africains, de la France et des États-Unis d’Amérique, si Eduardo Dos Santos et Mohamed Ould Abdel Aziz avaient été évincés par une junte militaire. Les condamnations pleuveraient, le  » retour à l’ordre constitutionnel » et  » le respect de l’État de droit » auraient été fermement exigés.

Les autocrates africains ont bien compris qu’ils leur faut se maintenir, à tout prix au pouvoir, faute de quoi ils se retrouveraient bien seuls devant les nouvelles autorités de leur pays et ne pourraient compter que sur l’indifférence de la communauté internationale.

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L’avocate libanaise de l’ex Président Aziz tente de faire diversion https://mondafrique.com/confidentiels/mauritanie-lavocate-libanaise-qui-defend-lex-president-aziz/ Sun, 19 Feb 2023 11:59:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=69787 Le procès de l’ancien président mauritanien Mohamed Ouled Abdelaziz s’est ouvert le 23 janvier. Il est accusé de corruption, trafic d’influence, enrichissement illicite en compagnie de dix autres personnes de son entourage. Parmi ses co-inculpés figurent un de ses gendres, deux anciens Premiers ministres et plusieurs anciens ministres et hommes d’affaires. Le procès est suspendu […]

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Le procès de l’ancien président mauritanien Mohamed Ouled Abdelaziz s’est ouvert le 23 janvier. Il est accusé de corruption, trafic d’influence, enrichissement illicite en compagnie de dix autres personnes de son entourage. Parmi ses co-inculpés figurent un de ses gendres, deux anciens Premiers ministres et plusieurs anciens ministres et hommes d’affaires.

Le procès est suspendu le 13 février 2023 à la demande de ses  avocats. Ces derniers remettent en cause la constitutionnalité de la procédure.

Dans l’attente de la reprise des audiences, un membre de l’équipe d’avocats de la défense de l’accusé fait le buzz en évoquant l’origine de la richesse de l’ex président du pays. i« L’origine de la fortune de mon client, Mohammed Ouled Abdelaziz, est un chef d’état Arabe » souligne l’avocate Libanaise Sandrilla MERHEJ.

Président de la Mauritanie pendant dix ans, l’ex président Aziz , qui est défendu par une avocate libanaise (voir son image ci dessus), a détourné des sommes considérables et fait main basse sur d’innombrables biens fonciers et immobiliers

Une des raisons pour lesquelles Ould Abd Abdel Aziz aurait jeté son dévolu sur cette Bimbo du pays du Cèdre est sans doute son apparence physique peu orthodoxe en terre d’Islam. Ce qui pourrait susciter un certain écho dans le monde arabe. Dès son arrivée à Nouakchott cet été, l’avocate avait fait le Buzz sur les réseaux sociaux. 

Aziz « porteur » pour autrui !

L’avocate libanaise vient de tenter de faire diversion sur son compte Facebook. Elle y prétend que son client lui a affirmé « porter » la fortune d’un chef d’état arabe. Le nom du prétendu bénéficiaire n’a pas été évoqué. L’ex président Mauritanien avait déclaré lors du procès que sa fortune « ne provient pas du trésor public mauritanien », sans ajouter aucune autre explication.

Le procès de l’ex présideent mauritanien est suspendu pour 15 jours, la reprise des séances est prévue pour le début mars où le président Mohamed Ouled Abdelaziz doit s’expliquer lui-même de l’origine de sa fortune. Il ne sera pas seul au prétoire, des personnalités du premier plan de son gouvernement seront présents, notamment les deux chefs de ses gouvernements successifs Yahya Ouled Hadmine et Mohamed Salem ouled El Bachir, ainsi que les deux anciens ministres Mohamed Abdellah Ouled Al Daâ et Taleb Ouled Abdi Fall.

 

 

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L’ex président Aziz gagne du temps face à la justice https://mondafrique.com/confidentiels/lex-president-aziz-gagne-du-temps-face-a-la-justice/ Mon, 13 Feb 2023 18:01:57 +0000 https://mondafrique.com/?p=85392 Alors que l’on pensait que les procès de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz et celui de ses coaccusés allait enfin entrer dans le vif du sujet après deux semaines de bataille de procédure stérile, ses avocats ont sorti de leur hotte un recours pour une exception de constitutionnalité. Mohamed Abdel Aziz comparait  actuellement la cour […]

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Alors que l’on pensait que les procès de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz et celui de ses coaccusés allait enfin entrer dans le vif du sujet après deux semaines de bataille de procédure stérile, ses avocats ont sorti de leur hotte un recours pour une exception de constitutionnalité.

Mohamed Abdel Aziz comparait  actuellement la cour de répression des crimes économiques pour notamment Abus de pouvoir enrichissement illicite, dilapidation de biens de l’État, blanchiment et corruption.  Cependant, il semble que sa stratégie de défense est plutôt de reculer de ce fait l’instant fatidique  de la confrontation avec les témoins et les faits.

Le siège du nouveau parti de l’ex Président Aziz à Nouakchott

Avec en ligne de mire les futures élections législatives pour lesquelles l’x Président compte se présenter sous la bannière du parti « Ribaat ».Après avoir quitté ses fonctions sans enthousiasme en 2019, l’ex homme fort de la Mauritanie fera tout, mais sans succès, pour revenir en force dans les hautes sphères du pouvoir. Rejeté par le parti au pouvoir, Mohamed Abdel Aziz crée sa propre formation. L’occasion pour notre Président-Promoteur d’acheter un magnifique siège à ce parti naissant qui se révélera vite une coquille vide (voir la photo ci dessus)

L’ex Président Mohamed Ould Abdel Aziz jugé à partir du 25 janvier

L’exception de constitutionnalité

L’exception de contitutionnalité est un moyen pour une personne ou une organisation de contester la constitutionnalité d’une loi ou d’une partie d’une loi. Cela peut être fait lorsqu’une personne ou une organisation estime qu’une loi ou une partie d’une loi enfreint les droits fondamentaux protégés par la constitution

La défense de Ould Abdel Aziz conteste l’article 16 de la loi sur la transparence économique qui stipule que l’accusé d’enrichissement illicite doit prouver l’origine licite de sa fortune or selon eux cela va à l’encontre de la présomption d’innocence consacrée par la constitution. Tout comme ils contestent l’article 47 de la même loi qui prévoit que 10 % des sommes saisies vont comme indemnités aux enquêteurs et aux magistrats ce qui selon eux serait de nature à entacher leur jugement. Après une demi-heure délibération la cour leur a accordé 15 jours de suspension pour présenter leur recours devant le Conseil constitutionnel.

Une immunité totale rejetée

 Pendant la phase de l’instruction ses avocats qui avaient déposé plus de 30 recours, ont invoqué des problèmes de santé, et présenté des objections souvent infondées comme la vaine tentative d’invoquer l’article 93 de la constitution qui, selon eux, accorde une immunité absolue et totale au président pour tous les actes qu’il aurait commis durant son mandat.  

 Les victimes de la fraude, à savoir tous les citoyens mauritaniens dont le bien public aa été pillé,  ont le droit d’obtenir une justice rapide et équitable, et cela ne doit pas être compromis par des stratégies visant à faire reculer l’échéance de la confrontation avec les faits.

L’incroyable liste des détournements de l’ex Président Aziz

 

 

 

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L’ex président Aziz mis en cause par les Sociétés mauritaniennes https://mondafrique.com/limage-du-jour/proces-lex-president-mauritanien-est-mis-en-cause-par-les-societes-nationales/ Wed, 01 Feb 2023 06:44:29 +0000 https://mondafrique.com/?p=84531 Déjà assez mal en point avec une fortune que lui-même a qualifiée d’immense et dont il doit prouver l’origine lors de son procès qui a commencé le 25 janvier, Mohamed Ould Abdel Aziz, jugé pour corruption depuis une semaine, voit les sociétés publiques réclamer le remboursement des sommes pillées par l’ancien Président mauritanien. Et l’ex […]

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Déjà assez mal en point avec une fortune que lui-même a qualifiée d’immense et dont il doit prouver l’origine lors de son procès qui a commencé le 25 janvier, Mohamed Ould Abdel Aziz, jugé pour corruption depuis une semaine, voit les sociétés publiques réclamer le remboursement des sommes pillées par l’ancien Président mauritanien.

Et l’ex Président mauritanien, traduit devant la justice à Nouakchott, sera pas le seul à voir les sociétés nationales exiger d’être indemnisées, constatent nos excellents confrères du « Calame ». Certains de ses compagnons d’infortune sont, en effet, concernés par ce nouveau développement de la procédure judiciaire.

La SNIM, la grande compagnie nationale de fer, la Zone franche de Nouadhibou, seconde ville mauritanienneet grand port de pêche, et la Somelec- autant de sociétés mises à sac lors de la décennie de la gabegie- réclament les montants détournés par les douze inculpés de ce procès inéd.

Le non paiement des factures

À titre d’exemple cité par la presse mauritanienne, la Somelec, la société nationale mauritanienne chargée de l’électicité, avait attribué plusieurs marchés de complaisance à des proches d’Aziz, y compris le non paiement des simples factures. La Fondation Snim avait financé la construction du ranch de l’ancien président à Benichab ainsi que ses branchements d’eau et d’électricité. Le tout évalué à près d’un milliard d’ouguiyas. La zone franche de Nouadhibou avait été elle aussi mise à contribution en lui attribuant des dizaines de terrains sans aucun respect pour les procédures.
Ces sociétés pillées par l’ancien président et son clan se disent prêtes à engager des avocats et à fournir toutes les preuves nécessaires pour étayer leurs demandes.

L’incroyable liste des détournements de l’ex Président Aziz

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L’ex Président mauritanien Aziz renvoyé dans ses buts judiciaires https://mondafrique.com/politique/lex-president-mauritanien-aziz-renvoye-dans-ses-buts-judiciaires/ Wed, 01 Feb 2023 05:03:37 +0000 https://mondafrique.com/?p=84503 Le procureur de la République mauritanien, Ahmed Ould Moustapha, a présenté devant le tribunal de lutte anticorruption de Nouakchott , les réponses aux arguments formels présentés par les avocats de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz jugé depuis une semaine pour corruption. Dans une intervention très argumentée, le Procureur Ould Moustapha a estimé que les […]

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Le procureur de la République mauritanien, Ahmed Ould Moustapha, a présenté devant le tribunal de lutte anticorruption de Nouakchott , les réponses aux arguments formels présentés par les avocats de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz jugé depuis une semaine pour corruption.

Dans une intervention très argumentée, le Procureur Ould Moustapha a estimé que les actes pour lesquels l’ancien président est poursuivi sont au-delà de toute dérogation dont il bénéficie dans le cadre de ses fonctions constitutionnelles du président de la République.

Le fameux article 93

Lors de l’audience du quatrième jour du procès, le procureur général a précisé que l’argument formel relatif à l’incompétence du tribunal fondé sur l’article 93 de la Constitution a été transgressé et n’est plus de mise, car les procédures ont été fortifiées après la décision de renvoi de la chambre d’accusation et la confirmation de la décision par la Cour suprême.
Il a précisé qu’après la décision et sa confirmation, le tribunal devient un tribunal ordinaire qui statue ,de droit commun , sur les personnes qui lui sont déférées conformément à l’article 33 de la loi sur la corruption.
Le procureur général a estimé que l’article 93 de la Constitution est complexe et que les fonctions constitutionnelles du président de la République sont toujours immunisées à tout moment, telles que la nomination du gouvernement et la délivrance de décisions de grâce, car celles-ci font partie des attributions constitutionnels pour lesquelles le président ne peut être le suivi ni pendant ni après son mandat.

Il a souligné que les actes qui ne relèvent pas des attributions constitutionnels du président de la république sont temporairement immunisés pendant son mandat, mais ils ne le sont pas pour toujours; à titre d’exemple : pour le cas d’agression verbale ou physique contre un ministre, le président est immunisé tout au long de son mandat à la présidence, mais il peut être suivi après; parce que l’acte commis ne fait pas partie des fonctions constitutionnelles du président.

L’immunité n’a qu’un temps !

Le procureur général a ajouté que le fait de dire que le président de la République est toujours immunisé est contraire à la charia et à la loi car le prophète Mohamed (PSL) est revenu vers l’un de ses compagnons pour lui demander pardon après l’avoir battu lors d’un alignement de l’armée, et ce malgré l’infaillibilité du prophète ; ce qui signifie qu’il n’y a pas d’immunité absolue.

Et le procureur de souligner que la loi sur la transparence financière stipule à l’article 8 que le président de la République déclare son patrimoine et à l’article 11 que cette déclaration est devant la justice.
Le procureur général s’est demandé :Quel est l’intérêt de déclarer le patrimoine s’il n’est pas possible de s’en assurer et de suivre le Président en cas d’erreur ?

Ould Moustapha a déclaré qu’au cours des derniers mois, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz a été convoqué devant un tribunal de Tevragh Zeina en tant que partie à un litige lié à un héritage dont Aziz était le responsable de la liquidation pendant sa présidence.
Cependant, les avocats n’ont pas argué l’article 93 devant ce tribunal, sachant que les actions du président pendant cette période n’étaient pas toutes immunisées, conclut le procureur général.

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