Algérie - Mondafrique https://mondafrique.com/tag/algerie/ Mondafrique, site indépendant d'informations pays du Maghreb et Afrique francophone Tue, 22 Jul 2025 08:36:42 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2017/11/logo_mondafrique-150x36.jpg Algérie - Mondafrique https://mondafrique.com/tag/algerie/ 32 32 Batailles coloniales (3), Horace Vernet, peintre de la conquête de l’Algérie https://mondafrique.com/societe/lalgerie-selon-le-peintre-horace-vernet/ Mon, 14 Jul 2025 03:26:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=103911 Horace Vernet (1789 - 1863) est le peintre favori de Louis-Philippe lors de la Monarchie de juillet (1830-1848). Avec la conquête de l’Algérie, il lui commande entre autres le tableau magistral "La prise de la smala d’Abdel Kader" et les Salles africaines du Château de Versailles. Artiste  officiel, grand voyageur, il traverse le siècle, romantique à ses débuts puis peintre d’histoire avec un talent de narrateur. Certains  le considéraient comme « l’Alexandre Dumas de la peinture ».

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Horace Vernet (1789 – 1863) est le peintre favori de Louis-Philippe lors de la Monarchie de juillet (1830-1848). Avec la conquête de l’Algérie, il lui commande entre autres le tableau magistral « La prise de la smala d’Abdel Kader » et les Salles africaines du Château de Versailles. Artiste  officiel, grand voyageur, il traverse le siècle, romantique à ses débuts puis peintre d’histoire avec un talent de narrateur. Certains  le considéraient comme « l’Alexandre Dumas de la peinture ».

Caroline Chaine

Une chasse au lion, à cheval et à dos de chameau. Dans le désert. Massacre d'animaux sauvages
La chasse au Lion, Horace Vernet, 1836

Né au Louvre dans une famille de peintres de cour, son grand-père, Joseph Vernet est  peintre de marine sous Louis XV connu pour ses ports de France, et Carl, son père chez qui il fait son apprentissage est peintre militaire sous l’Empire. Apprécié par Napoléon et sa famille, Horace devient romantique lors de la Restauration, très lié à Théodore Géricault et commence sa carrière comme directeur de l’Académie de France à Rome en 1829. Un poste très prestigieux où il peint Le Pape Pie VIII porté à la basilique Saint-Pierre, (1829, Château de Versailles) à l’origine destiné à Charles X. Lorsque Louis Philippe accède au pouvoir, il lui commande Louis Philippe quitte le Palais royal pour se rendre l’Hôtel de Ville, le 31 juillet 1830 (1832, musée national du château de Versailles et de Trianon). Il est dès lors son peintre officiel.

La conquête de l’Algérie au château de Versailles

En 1830, Vernet  effectue son premier voyage en Algérie.  A partir de 1832, à la demande de Louis-Philippe, il  y retourne régulièrement et réalise en six ans les neuf grandes toiles des trois salles d’Afrique du château de Versailles. Neuf toiles qui documentent l’avancement des troupes françaises et leurs succès militaires sous les ordres des fils du Roi jusqu’à la conquête finale en 1848. Entre autres,  la prise de la smala d’Abdel Kader par les troupes françaises conduite par le jeune Duc d’Aumale le 16 mai 1843 (1843-45) qui glorifie l’armée française dans une toile de 21 mètres de long  et près de 5 mètres de haut.

En 1837, après leur présentation au Salon, les toiles sont installées définitivement dans les  trois salles d’Afrique du Château de Versailles, celle de Constantine (photo), de la Smala et du Maroc qui sont exceptionnellement ouvertes.  En effet les 3 salles africaines qui étaient jusqu’à présent  occupées par les expositions temporaires,  pourraient être désormais accessibles en permanence

Prise de la Smala d’Abd-el-Kader par le duc d’Aumale à Taguin, le 16 mai 1843, Horace Vernet, 1843-1845 (Détail)

Des écrans géants 

Dans ces formats immenses, Vernet  représente davantage la vie militaire et ses bivouacs que la bataille. Le pittoresque prend le pas sur le drame. La Prise de Tanger, restée inachevée du fait de la Révolution de 1848,  est présentée pour la première fois au public. Elle est révélatrice de sa manière de travailler. Il commence par un point ou un côté puis continue jusqu’à couvrir la toile. « C’est sans doute cette totale présence de l’artiste dans son sujet qui lui permet d’y insuffler une telle vie, avec un instinct du décor et de la dynamique des figures qui anticipe véritablement le cinématographe. Les grandes toiles de la conquête de l’Algérie sont des écrans géants faits pour des travelings étourdissants » pour  Laurent Salomé, Directeur du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. Sa manière deviendra plus dramatique pour les commandes de la guerre de Crimée en 1853 qui opposait la Russie à une coalition anglo-franco-ottomane.

Prise de la Smala d’Abd-el-Kader par le duc d’Aumale à Taguin, le 16 mai 1843, Horace Vernet, 1843-1845

Orientalisme et imaginaire colonial

Au-delà de ces grandes batailles, il alterne dans une veine orientaliste les sujets civils et religieux. Grand chasseur, avec La Chasse au lion au Sahara, 1836,  (photo, Londres, Wallace collection), il associe dans un genre plus anecdotique l’exotisme et la violence du combat. Les hommes capturent les lionceaux avant de tuer la lionne. Avec Agar chassé par Abraham, 1837 (photo,Nantes, Musée des Arts), il reprend les vêtements des bédouins pour représenter des personnages bibliques et en fait dans un livre (Des rapports qui existent entre le costume des anciens hébreux et celui des arabes modernes, 1837) une théorie qui fit scandale à l’Académie des Beaux Arts. Dans  Première messe en Kabylie, 1854, Lausanne, musée cantonal des Beaux Arts,il  réunit l’armée française et les autochtones. Une messe qui aurait réveillée sa foi.

Ayant acheté des terres en Algérie, il y revient jusqu’en 1862 avec un long séjour de 2 ans en 1855.  Il voyagera aussi en Angleterre, en Italie pour plusieurs séjours, en Russie en 1836 et 1843, à Berlin en 1838, à Malte, en Egypte en 1839 et en Crimée en 1854.

Agar chassé par Abraham, Horace Vernet, 1837

 

Roman royal et pillage de l’Algérie

Louis Philippe ouvre en 1837, dans une perspective de réconciliation nationale et voulant inscrire son règne dans l’histoire, la Galerie des Batailles, un musée de l’Histoire à « toutes les gloires de France » de Tolbiac en 496 à Wagram en 1809. Vernet y reçoit 3 commandes en plus de celle le représentant avec ses cinq fils sortant par la grille d’honneur de Versailles après avoir assisté à  une revue militaire le 10 juin 1837. 
Lors des opérations militaires en Algérie, certains  officiers polytechniciens font des recherches sur les ruines romaines. Une Commission scientifique créée en 1839, s’inspirant de l’expédition d’Egypte de Bonaparte, réunit des antiquités qui sont placées au Louvre à côté des antiquités égyptiennes dans le Musée algérien inauguré par le Roi Louis-Philippe en 1845. Le Duc d’Orléans, fils aîné de Louis Philippe, envisage de transporter l’arc de triomphe romain de Djemila érigé en 216 en l’honneur de Caracalla pour l’installer à Paris entre l’Arc du Carrousel et la place de la Concorde. Le projet fut abandonné à sa mort en 1842. Dès 1858,  sont créés dans chaque ville, des musées municipaux et le musée  algérien au Louvre sera fermé en 1895  après des débats houleux autour du dépouillement de l’Algérie, de la qualité des pièces et des difficultés de les entretenir dans des musées locaux.

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Batailles coloniales (1), Abd El-Kader anéantissait les Français en 1845 https://mondafrique.com/a-la-une/grandes-batailles-2-lemir-abd-el-kader-vainqueur-des-francais-en-1845/ https://mondafrique.com/a-la-une/grandes-batailles-2-lemir-abd-el-kader-vainqueur-des-francais-en-1845/#comments Mon, 30 Jun 2025 01:25:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=52708 Après trois jours et trois nuits de combat du 23 au 26 septembre 1845, l’Émir Abd El-Kader inflige une défaite militaire cuisante aux Français à Sidi Brahim  Une enquête d’Eric Laffitte        « Les chasseurs d’Orléans se font tuer mais ne se rendent jamais«  Bien que les troupes françaises colonisent l’Algérie depuis quinze ans, la […]

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Après trois jours et trois nuits de combat du 23 au 26 septembre 1845, l’Émir Abd El-Kader inflige une défaite militaire cuisante aux Français à Sidi Brahim 

Une enquête d’Eric Laffitte

       « Les chasseurs d’Orléans se font tuer mais ne se rendent jamais« 

Bien que les troupes françaises colonisent l’Algérie depuis quinze ans, la conquête militaire en 1845 est loin d’être acquise. L’âme de la résistance s’appelle alors Abd el-Kader, considéré comme le père de l’indépendance de l’Algérie. Chef politique et religieux, militaire de premier ordre, il a levé une armée de de 10000 fantassins, 2000 cavaliers. Les troupes françaises s’échinent à l’éliminer. En septembre de cette même année, le lieutenant-colonel de Montagnac à la tête d’une colonne de 421 soldats croit cette heure arrivée. 

Au terme de trois jours et trois nuits de combats acharnés autour de Sidi-Brahim, un hameau perdu à la frontière marocaine, seulement 16 de ses hommes parviendront, hagards, à regagner leur base. On tient là, avec « Camerone » pour la Légion étrangère, une des plus belles défaites de l’armée française. 

Quant au vainqueur, Abd el-Kader, cet implacable ennemi des Français, il héritera quelques années plus tard de la légion d’honneur…

  

Un chef fougueux et aventureux… 

« On voudrait mourir comme cela pour perpétuer l’honneur dans notre armée », commentera à chaud un officier au récit de ces journées tragiques. Quinze jours plus tôt, mi-septembre 1845, le lieutenant-colonel de Montagnac qui tient garnison à Djemaa Ghazaouet (aujourd’hui Ghazaouet) reçoit l’information d’un caïd local selon laquelle Abd el-Kadera franchi la frontière marocaine (derrière laquelle il s’abrite régulièrement) et séjourne dans sa tribu. Une occasion inespérée de mettre la main sur le chef rebelle… 

Les renseignements fournis par l’informateur sont en réalité biaisés notamment sur l’importance des effectifs qui accompagnent Abd el-Kader. Par ailleurs, Montagnac a reçu la consigne stricte de sa hiérarchie de ne pas lancer d’opération avec ses effectifs insuffisants. Montagnac, décrit comme « un chef fougueux, violent, aventureux, mais fort courageux », n’en tient pas compte et mord à l’hameçon que le caïd lui a lancé. 

Le 21 septembre, à 22 heures, à la tête de cinq compagnies du 8ebataillon de chasseurs d’Orléans (ancêtres des chasseurs alpins), d’un escadron du 2e de hussards (60 cavaliers), et de quatre escouades de carabiniers, soit une troupe de 421 hommes, il se lance à la recherche du camp d’Abd el-Kader afin de « surprendre » ce dernier. 

Dans la nuit, après une marche d’une quinzaine de kilomètres, les Français repèrent les feux du camp ennemi, une force alors estimée entre 1000 et 2000 hommes. 

10 000 guerriers  algériens

Le 23 septembre, à l’aube, laissant une petite partie de ses troupes garder le bivouac et son ravitaillement, Montagnac marche à la rencontre de l’ennemi. Une nouvelle progression pénible d’une demi-douzaine de kilomètres. Les chasseurs à pied peinent à suivre les cavaliers.

La rencontre entre les deux forces adverses a lieu dans la matinée. 

Mais en lieu et place des mille à deux mille hommes attendus, c’est sur l’armée au grand complet d’ Abd el-Kader que tombe Montignac. Près de 10 000 guerriers dont 5 000 cavaliers. 

A la tête de ses hussards, Montagnac sabre au clair, charge la cavalerie ennemie. Les Français sont très vite submergés et anéantis.

Les Français luttent désormais pour leur survie

 Trois heures de corps à corps 

Montignac est mortellement blessé. Il n’est déjà plus question de capturer Abd el-Kader. Les Français luttent désormais pour leur survie. Les hussards massacrés, c’est au tour des chasseurs à pied de recevoir la charge de la cavalerie arabe. Le combat au corps à corps va durer trois heures. 

Du bivouac, la 2e compagnie tente de se porter au secours de la colonne encerclée. Elle ne fait pas deux kilomètres avant d’être assaillie à son tour de tous côtés par une nuée de guerriers descendus des crêtes. Son chef est tué, l’officier en second, le capitaine Dutertre blessé, est fait prisonnier.I l n’est pas encore midi ce 23 septembre quand, sur les 421 hommes engagés, il n’en reste plus que 82 ! 

Péniblement, les survivants parviennent à se réfugier au marabout de Sidi-Brahim, situé à 1 km du bivouac. Soit une petite enceinte où sont plantés deux figuiers entourés d’un mur de pierre. Durant trois jours les rescapés, sans vivres, sans eau, vont soutenir le siège et les assauts de l’armée d’ Abd el-Kader. Pour tenir, la troupe boit sa propre urine, celle des quelques chevaux encore présents. Pour faire « passer », on la coupe avec quelques gouttes d’absinthe. On coupe aussi les cartouches en deux, puis en quatre, pour avoir plus de coups de fusil à tirer.

Un chasseur  d’Orléans en Algérie, ancêtre des Chausseurs Alpins.

« Merde à Abd el-Kader ! » 

Pour en terminer et épargner la vie ses hommes, Abd el-Kader tente de négocier. Selon les usages de l’époque. Ainsi fait-il avancer l’officier Dutertre à qui il promet de trancher la tête s’il ne lance pas un appel à la reddition.Dutertre exhorte au contraire ses camarades à résister « jusqu’ à la mort ». C’est son dernier cri, sa tête roule aussitôt dans la rocaille. 

Le clairon Rolland frise de connaître le même sort. Egalement prisonnier, on lui intime de sonner la retraite pour décourager les derniers combattants. Au péril de sa vie, il sonne alors la charge. Finalement épargné, il parviendra à s’évader quelques mois plus tard. 

Evoquons encore le capitaine de Géraux qui organise la résistance dans le réduit et qui invite à se rendre, répond en écho à Cambrone à Waterloo : « Merde à Abd el-Kader, les chasseurs d’Orléans se font tuer mais ne se rendent jamais« .Le siège du marabout se poursuit ainsi les 24 et 25 septembre. 

Côté assaillants, on sait que faute de vivres et surtout d’eau, la résistance ne peut pas s’éterniser. On attend donc que celle-ci s’épuise. Les assiégés caressent eux l’espoir, durant ces deux journées du 24 et du 25 septembre, qu’on va se porter à leur secours. Ce qui ne se produit pas. A l’aube du 26 septembre, à bout de force et dans l’impasse, les 82 survivants s’élancent à 6 heures du matin, baïonnette au canon, et dans une charge furieuse, parviennent à briser l’encerclement. 

Leur espoir ? Rallier leur garnison de Djemaa Ghazaouet située à 15 km.S’engage alors une marche dantesque pour la petite troupe à demi-morte de soif et composée de nombreux éclopés. Les 82 soldats vont parcourir les 15 km en formation « au carré » afin de résister au attaques de l’ennemi qui surgit de tous côtés. 

Passé l’effet de surprise, en effet, les forces d’Abd el-Kader qui s’étaient éparpillées en attendant la chute du marabout rappliquent en hâte pour participer à l’ultime curée.

Kilomètre après kilomètre, vaille que vaille, en dépit des nouveaux morts, des nouveaux blessés, « le carré » tient. Il parvient jusqu’à l’extrémité du plateau de Tient. A deux kilomètres seulement à vol d’oiseau de la garnison. 

Cavalier Hussard en Algérie

11 survivants 

Ne reste plus qu’un profond ravin à franchir. Au bas duquel coule un ruisseau, l’oued El Mersa. Mais alors, la tentation est irrésistible. Le carré se disloque et les hommes s’y précipitent pour boire. Avec comme conséquence immédiate, celle d’un nouvel et ultime assaut. 

S’en suit un corps à corps désespéré. Il n’y a plus de munitions. On s’étripe à l’arme blanche : sabre contre poignard ou baïonnette. 15 chasseurs et un hussard parmi les 80 échappés le matin de Sidi-Brahim parviendront à rallier le camp. 5 de ces 16 rescapés décèdent de leurs blessures dans les heures, les jours qui suivent. Onze survivants donc sur un effectif initial de quelque quatre cent hommes partis moins d’une semaine plus tôt capturer Abd el-Kader.  

Parmi eux, pas un officier, pas un sous-officier n’ a survécu. Hélas pour Abd el-Kader, il ne transforme pas l’essai. Au terme de quinze ans de guérilla, il est finalement contraint de se rendre en 1847. 

 Reconnaissance internationale

D’abord emprisonné en France, il est finalement gracié par Louis Napoléon Bonaparte suite à une campagne menée dans l’opinion publique française et notamment par Victor Hugo. Puis le nouvel empereur des Français, Napoléon III, le dote d’une pension de 100 000 francs.Abd el-Kader part vivre en Syrie où il mène l’existence d’un intellectuel se consacrant à la théologie, à la philosophie. 

En juillet 1860, de violentes émeutes anti-chrétiennes éclatent en Syrie. Les Druzes y massacrent plus de 3000 chrétiens à Damas. Abd el-Kader, dont l’autorité morale est grande à Damas, s’interpose et place les chrétiens de la ville sous sa protection personnelle. Son intervention, parfaitement efficace, sauve ainsi la vie de milliers de chrétiens. Un geste qui connaît un retentissement international. 

 D’Amérique, Abraham Lincoln lui envoie une paire de revolvers incrustés d’or. De Buckingham, les Britanniques, un fusil précieux. Le Vatican le décore de l’ordre de Pie XI, etc.  

En France, à l’implacable ennemi d’hier, « aux mains tachées du sang des héros de Sidi-Brahim », l’on décerne la plus haute distinction. Il est fait Grand-croix de la légion d’honneur ! Abd el-Kader meurt à Damas en 1883, ses cendres reposent aujourd’hui au cimetière d’El Alia à Alger où – à quelques exceptions près – il est considéré comme le héros national. Les ossements des soldats français tombés à Sidi-Brahim ont été rassemblés au « tombeau des braves » au château de Vincennes à Paris. 

 « Francs chasseurs, hardis compagnons,

voici venu le jour de gloire »
 
L’hymne des chasseurs alpins en vigueur aujourd’hui date de la bataille de Sidi Brahim.
 
 
https://mondafrique.com/grandes-batailles-volet-1-massacre-a-la-mitrailleuse-au-soudan-en-1898/
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Après la brouille, le business reprend entre Paris et Alger https://mondafrique.com/confidentiels/apres-la-brouille-paris-alger-le-business-reprend/ Mon, 02 Jun 2025 12:13:05 +0000 https://mondafrique.com/?p=135004 Le patron de CMA CGM, Rodolphe Saadé, le patron de la CGA CGM et grand ami d’Emmanuel Macron, est discrètement arrivé dans la capitale algérienne dans la matinée du 2 juin pour y parapher plusieurs accords avec le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, annonce le site français « Africa Intelligence » Tout le monde a entendu parler de […]

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Le patron de CMA CGM, Rodolphe Saadé, le patron de la CGA CGM et grand ami d’Emmanuel Macron, est discrètement arrivé dans la capitale algérienne dans la matinée du 2 juin pour y parapher plusieurs accords avec le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, annonce le site français « Africa Intelligence »

Tout le monde a entendu parler de la Compagnie maritime d’affrètement – Compagnie générale maritime (CMA CGM) : c’est un armateur de porte-conteneurs français, dont l’offre globale de transport intègre le transport maritime, la manutention portuaire et la logistique terrestre. Il occupe la troisième place du transport maritime en conteneurs dans le monde et c’est le premier français. À ce double titre, il a été choisi comme opérateur du Port de Beyrouth, ravagé par l’explosion de silos mal sécurisés, et il espère désorùais faire l’affaire avec les amis de la France à Alger.

Le soutien de Macron

Ce groupe fait la fierté du président de la République Française venu au secours moral des Libanais. Or ce fleuron de l’armement maritime appartient à hauteur des trois-quarts à la famille marseillaise des Saadé. Le père de Rodolphe Saadé, l’actuel PDG, est né à Beyrouth et a grandi en Syrie. Le pavillon est pourtant français et il y a toutes les chances pour qu’il le reste.

Mais qui sait ? Les membres de la famille Saadé n’ont pas cessé, pendant cinquante ans, de s’écharper, en se faisant même mutuellement espionner lors de leurs séjours à Paris comme l’auteur de ces lignes en fut le témoin voici quelques années !

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Algérie–Mali : une recomposition explosive du Sahel https://mondafrique.com/a-la-une/algerie-mali-une-recomposition-explosive-du-sahel/ Wed, 23 Apr 2025 20:01:29 +0000 https://mondafrique.com/?p=132287 Dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, l’armée algérienne a abattu un drone de reconnaissance armé de type Akıncı, appartenant aux forces maliennes, près de la localité frontalière de Tinzaouaten. Alger affirme que l’appareil avait pénétré de 2 km dans son espace aérien, tandis que Bamako soutient que le drone opérait toujours […]

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Dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, l’armée algérienne a abattu un drone de reconnaissance armé de type Akıncı, appartenant aux forces maliennes, près de la localité frontalière de Tinzaouaten. Alger affirme que l’appareil avait pénétré de 2 km dans son espace aérien, tandis que Bamako soutient que le drone opérait toujours en territoire malien. 

Pour mieux comprendre les dynamiques à l’œuvre, Akram KHARIEF, journaliste spécialisé en sécurité et défense et fondateur du site Mendéfense, ainsi que Raouf FARRAH, chercheur en géopolitique, livrent ici leur analyse.

L’affaire aurait pu se régler dans un cadre diplomatique discret. Elle a, au contraire, provoqué un séisme régional. Enjeu de souveraineté, guerre de récits, surenchères médiatiques, fermeture d’espaces aériens, rappels d’ambassadeurs, saisie du Conseil de sécurité de l’ONU. La solidarité immédiate des membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) avec Bamako.

Mais ce drone ne tombe pas dans un ciel dégagé. Il s’écrase dans un paysage diplomatique déjà miné par la méfiance, les réalignements géopolitiques, les frustrations historiques et les jeux d’influence. Loin d’être un simple incident aérien, cette crise révèle une recomposition violente du Sahel, où l’Algérie voit son rôle de puissance médiatrice contesté.

De la médiation à l’hostilité

Historiquement, l’Algérie a joué un rôle central dans les tentatives de résolution du conflit malien. Sa médiation a conduit à la signature des Accords pour la Paix et la Réconciliation au Mali en 2015, texte fondateur censé stabiliser le rapport entre le pouvoir central de Bamako et les groupes indépendantistes du nord du pays. Mais depuis l’arrivée au pouvoir de la junte militaire malienne en 2020, et plus encore après le deuxième coup d’État de 2021, cette relation s’est inexorablement détériorée.

Selon Raouf Farrah cette crise n’est pas un accident isolé, mais le point culminant d’une détérioration lente et structurelle. Trois facteurs majeurs l’expliquent : la dénonciation unilatérale par Bamako des Accords de paix de 2015, le bouleversement des alliances régionales après le départ de l’opération Barkhane, et la montée d’un discours souverainiste agressif de la junte malienne, qui instrumentalise la confrontation pour renforcer sa légitimité.

Akram Kharief ajoute que cette rupture s’est traduite sur le terrain par une stratégie de confusion délibérée. En assimilant les groupes indépendantistes à des entités terroristes, Bamako a justifié une offensive militaire brutale dans le Nord. Résultat : exodes massifs vers la Mauritanie et l’Algérie conduisant à une pression humanitaire et sécuritaire sur les zones frontalières.

« L’arrivée des drones turcs fin 2022 a marqué un tournant, offrant à l’armée une capacité de frappe accrue. Il faut bien comprendre une chose : les autorités maliennes utilisent les drones essentiellement pour des frappes d’opportunité. Elles font décoller des appareils qui patrouillent et tirent des missiles sur ce qu’elles considèrent comme des groupes d’individus ou des véhicules suspects. La vérification intervient après coup, et très souvent, il s’agit de familles, de commerçants ou d’orpailleurs. Par ailleurs, la propagande médiatique malienne donne l’impression que la lutte contre le terrorisme est exclusivement localisé dans le nord du pays alors qu’en réalité, la majorité des groupes jihadistes se trouvent dans la région du Macina, dans le centre du pays et vers le sud. », précise le journaliste.

La guerre des récits

Dans ce climat déjà délétère, le drone Akıncı devient le prétexte d’une escalade verbale inédite.

Par un communiqué de son Ministère de la Défense, Alger déclare avoir abattu un drone qui a fait une incursion de 2 km sur son espace aérien. Il s’agit d’un appareil sophistiqué d’une valeur de 30 millions de dollars vendu par la Turquie.

De son côté, le Mali, par un contre-communiqué, dément cette version et affirme que le drone n’a jamais quitté son ciel, précisant même qu’il se trouvait à 10 km de la frontière algérienne.

Le ton monte entre Alger et Bamako : surenchère médiatique, accusations mutuelles. Bamako accuse Alger d’être sponsor du terrorisme ; Alger dénonce une junte militaire incompétente en quête de légitimité.

Pour Akram Kharief, il est peu pertinent de juger de la position finale du drone : « Un drone abattu en vol ne s’écrase pas forcément à l’endroit exact de l’impact. Il garde une inertie, une trajectoire. Le fait qu’il ait été retrouvé côté malien ne prouve rien. Simple question d’aérodynamisme ». D’autant plus que l’enregistreur de vol aurait été récupéré par des éléments du Front de Libération de l’Azawad (FLA), non par les forces maliennes. Les données disponibles à Bamako sont donc très partielles.

Raouf Farrah souligne le manque de crédibilité technique d’une enquête malienne dans une région qu’elle ne contrôle plus réellement : « Même à l’époque de l’opération Barkhane, ce sont les Français qui faisaient les vérifications. Aujourd’hui, sans emprise réelle sur le nord, il est peu plausible qu’ils aient une version fiable. »

Derrière les faits, une véritable guerre de récits s’installe. Certains analystes vont même jusqu’à avancer que l’Algérie protégerait tacitement Iyad Ag Ghali, fondateur d’Ansar Dine et leader actuel du JNIM, que le drone aurait eu pour mission de traquer.

Ces accusations, selon Kharief, relèvent de la posture politique plus que de faits établis. L’Algérie maintient des canaux de dialogue avec certains groupes armés, y compris le FLA, dans une logique de sortie de crise. Mais cette nuance est inacceptable pour un pouvoir malien qui assimile désormais toute opposition armée au terrorisme.

Selon Raouf Farrah, la question du terrorisme dans les relations entre l’Algérie et le Mali a toujours été ambivalente. D’un côté, elle a servi de cadre à la coopération sécuritaire et à la mutualisation des efforts dans la lutte contre les groupes extrémistes violents. De l’autre, elle a alimenté des tensions profondes et persistantes.

Le premier facteur de discorde, et c’est une réalité historique difficilement contestable, réside dans le fait que de nombreux islamistes radicaux ayant combattu en Algérie durant la décennie noire (années 1990) ont trouvé refuge dans le nord du Mali à la fin de cette période. Plusieurs des groupes armés aujourd’hui actifs au Mali ont été fondés ou renforcés par d’anciens combattants algériens, contribuant à brouiller les perceptions et à alimenter une méfiance durable entre Alger et Bamako.

Le second facteur tient à la proximité humaine et anthropologique entre le sud algérien et le nord malien. Ces deux régions partagent des liens culturels et historiques profonds. Plusieurs figures rebelles, à l’image d’Iyad Ag Ghali, ont évolué dans les deux sphères. Ancien membre du MNLA à visée indépendantiste, il s’est ensuite radicalisé pour fonder le groupe jihadiste Ansar Dine. Cette trajectoire illustre la porosité des affiliations dans la région et complique davantage les représentations réciproques.

Personne dans le rôle du médiateur

Pendant plus d’une décennie, l’Algérie a été perçue comme une puissance stabilisatrice au Sahel. Mais la dénonciation des Accords d’Alger, les attaques rhétoriques de la junte et l’émergence du bloc AES (Mali, Burkina, Niger) semblent avoir marginalisé ce rôle. La Russie, en soutenant les régimes putschistes via Wagner, a profité du vide laissé par la France tout en entrant en collision avec les intérêts algériens.

Wagner, selon Kharief, « n’est plus un simple instrument d’influence, mais un acteur économique et militaire autonome, qui contribue à la brutalisation du conflit malien. »

Une recomposition serait néanmoins en cours. L’Africa Corps, entité dépendante du ministère russe de la Défense, pourrait remplacer Wagner à terme. Cela ouvrirait une brèche diplomatique, et peut-être une opportunité pour Alger de réactiver un rôle d’arbitre. Mais cela suppose une clarification stratégique en amont.

La réaction de l’AES à l’incident du drone fut sans ambiguïté : soutien total au Mali. Le Niger, avant cette crise, était en phase de rapprochement avec Alger. La Sonatrach y mène des prospections prometteuses. Il était question de raccorder le pétrole nigérien aux infrastructures algériennes pour mutualiser les exportations. Sans oublier le projet de gazoduc transsaharien en provenance du Nigéria, qui devait passer par le Niger et aboutir en Algérie.

Tous ces projets semblent aujourd’hui mis entre parenthèses au profit d’un front commun contre Alger.

Cette unité idéologique du bloc AES masque toutefois des fragilités profondes. Comme le rappelle Kharief, « le nord du Mali est économiquement dépendant de l’Algérie. Carburant, électricité, vivres… tout vient du sud algérien. » Et aucun autre acteur, ni la Russie, ni la Turquie, ni les Émirats, ne peut combler ce vide logistique.

Farrah nuance : « L’économie est une béquille, mais c’est la politique qui décidera. L’Algérie doit penser en termes de coalitions. Miser sur la Mauritanie et le Niger, renforcer sa collaboration avec la CEDEAO, proposer une alternative aux États enclavés. »

 

Une doctrine à refonder : de l’idéologie à la stratégie

Au-delà de l’incident, la crise met en lumière une faiblesse structurelle de la diplomatie algérienne : son absence de vision renouvelée. Longtemps fidèle à une diplomatie de principe, héritée des années 60-70, Alger peine à s’adapter aux nouvelles règles d’un Sahel fragmenté, fluide, multipolaire.

« Cela fait vingt ans que l’Algérie improvise sa politique étrangère, déplore Kharief. Il n’y a pas de stratégie claire sur son rôle régional. Faut-il se tourner vers la Méditerranée, recréer un Maghreb, ou s’assumer comme puissance sahélo-africaine ? Cette question n’a jamais été tranchée. »

Farrah appelle à dépasser les réflexes sécuritaires et à sortir d’une posture défensive : « La politique extérieure est le prolongement de la politique intérieure. Sans réforme démocratique, il n’y aura pas de stratégie cohérente. Il faut favoriser la participation citoyenne dans une optique d’intelligence collective. »

Dans cette perspective, Akram Kharief propose une vision audacieuse : faire de Tamanrasset un pôle d’influence régional. « L’Algérie est un pays sahélien. Tamanrasset pourrait devenir la capitale du Sahel. Mais cela suppose un investissement massif dans le développement du sud, une équité territoriale réelle, et une politique d’influence par les infrastructures. »

Les menaces sécuritaires, conclut-il, sont des symptômes plus que des causes. « Elles s’atténueront natur

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La ville d’Alger ne se livre pas au premier venu ! https://mondafrique.com/loisirs-culture/notre-serie-villes-2-5-alger-le-port-de-langoisse/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/notre-serie-villes-2-5-alger-le-port-de-langoisse/#comments Thu, 06 Mar 2025 23:07:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=21534 Alger demeure la princesse éternelle du Grand Maghreb. Une princesse berbéro-barbaresque qui refuse les liftings, contrairement aux putes orientales qui se donnent au premier touriste low cost venu Ah Alger, comment elle était belle et comme elle est devenue… On connaît la rengaine, elle se transmet de génération en génération, de guerre en guerre: Alger […]

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Alger demeure la princesse éternelle du Grand Maghreb. Une princesse berbéro-barbaresque qui refuse les liftings, contrairement aux putes orientales qui se donnent au premier touriste low cost venu

Ah Alger, comment elle était belle et comme elle est devenue… On connaît la rengaine, elle se transmet de génération en génération, de guerre en guerre: Alger n’est plus ce qu’elle était, Ya Hasrah comme disent ses habitants qui cultivent l’art presque inné de la nostalgie, car c’est bien connu les Algérois ne sont pas les derniers à déplorer l’état de délabrement de leur ville et à pleurer son âge d’or sans cesse réinventé…

Aux étrangers égarés ou aux hommes d’affaires appâtés par l’odeur des hydrocarbures, Alger souhaite la bienvenue à sa manière. La plus modeste chambre du dernier des ses hôtels miteux coute au moins le prix d’une suite trois Etoiles à Agadir. C’est comme ça! Les Garçons de café font la gueule, partout le service, c’est un peu à la tête du client et beaucoup selon l’humeur du moment. Pour les taxis, l’administration, les hôpitaux c’est kif kif bourricot. «Normal» rétorquent les autochtones quand un étranger s’avise à faire des remarques déplacées. Oui, tout le monde trouve sa place dans ce grand souk de fous, et tout est normal.

Ne dit-on pas qu’Alger est une ville qui se mérite?

                 Alger, le ravin de la femme sauvage »

Je m’appelle donc Mezghana en berbère; Al-Jazaïr, les îlots en arabe; Alger en français et c’est vrai que je me laisse aller comme dans la chanson de Charles Aznavour le crooner bien aimé des algérois qui continuent à penser, à rêver et à parler en français.

Corsaires et déchets

De l’époque des Frères corsaires Barberousse à celle des Frères Dark-Vador Bouteflika, au fond je suis resté la même: un beau repère des flibustiers et des brigands de tous poils, une ville qui se prend facilement mais qui n’abdique jamais. Je suis la demi-clocharde mi-rêve mi-cauchemar, épicentre des séismes en tous genres, terre tremblante de tous les impossibles, les nuits les plus glauques du monde se confondant avec les plus beaux levers du jour de l’univers.D’après ce qu’on dit ici et là, j’ai une bonne réputation. Je suis  la ville punk par excellence, un rêve pour les Mad Max du 21ème siècle. Personne ne me conteste le record absolu du désordre urbain par exemple.

Selon le célèbre magazine «The Economist», je suis classée parmi les cinq villes les moins vivables de la planète… Moi je demande à voir, quelles sont ces villes qui prétendent être plus infernales que moi? Lagos (Nigeria), Karachi (Pakistan) ou Dhaka (Bangladesh)? Je parie que dans quelques années je vais les surpasser…  Je peux faire mieux, avec mes tonnes de déchets qui jonchent les trottoirs, les marchés informels qu’aucune police n’arrive à  contrôler,  et l’enfer des transports publics dans des routes cabossées où les feux ne servent qu’à faire joli quand ils fonctionnent … Pour l’incivisme, je crois que ça va, personne ne peut prétendre arriver à ma cheville.

Un port sans accès à la mer

Aussi décatie que la Havane, je la joue austère comme dans une banlieue de Djeddah. Je suis la bâtarde de l’Occident arrogant et de l’Orient décadent. Je fais la misère aux réalisateurs de cinéma attirés par mes décors improbables et je ne leur facilite jamais la vie.L’enfant de Notre Dame d’Afrique, Merzak Allouache qui ne cesse de me filmer, de «Omar Gatlato» (1977) à son dernier opus «Les Terrasses», dit que je ne suis pas une ville mais «une fournaise». Si ce n’est pas un compliment, je ne sais pas ce que c’est. Je suis la seule ville côtière où l’accès à la mer est quasi impossible,

«Dans ma ville la mer n’est qu’un poster, on la voit de partout, mais elle nous tourne le dos» comme le résume si bien la plasticienne de Bologhine, Amina Ménia. 

J’attire à leurs risques et périls les poètes maudits, les dandy pervers et les aventuriers de mauvaise foi. À cet effet on a beaucoup écrit sur moi, le livre d’Alger comporte que des signatures prestigieuses: Camus, Gide, Montherland, Fromentin, Daudet, Maupassant… Je ne compte pas les peintres, de Dinet à Delacroix, qui venaient chercher les éclats étincelants de mes lumières particulières, à ceux-là aussi je leur au réservé les plus mauvais tours du Mektoub, le destin d’Alger.

Dans le dernier livre qui m’est consacré, «Alger, le cri» aux éditions Barzach, l’auteur Samir Toumi, un des descendants du prince fondateur de la ville Salim El-Toumi- celui qui au 16ème siècle fit appel aux frères corsaires Barberousse pour libérer Alger des Espagnols- me traite comme j’aime et je me retrouve dans son soliloque désespéré  « Le coeur se serre encore, je la sens en moi, elle est là, je la respire, j’allume une cigarette. Les voitures roulent à toute vitesse, les immeubles et les paraboles défilent, la ville ne se dévoile pas, elle fait sa timide, cachée dans la brume polluée. Je sens son odeur, je la sens respirer, je la déteste, elle me déteste, je l’aime, je la déteste encore plus, je me déteste, le coeur se serre. Sur la Route Moutonnière, des solitudes en silhouettes errent sur la promenade des sabelettes, un véhicule comme accablé, est échoué sur la bande d’arrêt d’urgence. La brume se dissipe peu à peu et dévoile la colline, face à moi. Salope de ville, je t’aime! Chienne de ville, Khamdja!»

Une ville sale…vraiment?

Khamdja, qui veut dire tout à la fois sale et … « salope ». Khamdja, mon titre de noblesse. Oser me comparer à Brigitte Bardot, quel mauvais goût, encore quelqu’un qui est resté scotché à mon passé français, je suis mieux que ça voyons! Quitte à être réduite à une star de cinéma, je préfère Bette Davis dans «L’Argent de la vieille», car je suis misérable mais riche, une des villes les plus riches de la rive sud. Ou alors à Gloria Swanson dans «Sunset Boulevard», car dans ma belle déchéance on ne peut ne pas voir ma beauté intérieure -ou refoulée, comme vous voulez.

Un de mes lieux porte un nom qui me va à ravir: le Ravin de la Femme Sauvage. Qui veut venir défier chez elle la Femme Sauvage? Oh, ne ricanez pas, il y a encore quelques bonnes raisons de venir tel un Ulysse des temps modernes visiter Alger la noire, la ville la plus inhospitalière du monde, mais aussi la plus étrange, la plus envoûtante des cités de la Méditerranée.

Voici dix raisons d’être déraisonnable, de céder au le plus beau chant des sirènes et de s’échouer dans la ville qui ne ressemble à aucune autre…

1- Flâner au Jardin D’Essai. Créé dès le début de la colonisation française,  ce grand parc botanique est un des plus beau du monde. Il s’étend sur une superficie de 32 hectares, et tous les amoureux d’Alger peuvent y trouver un peu de quiétude si rare dans cette ville.

2- Se perdre à l’Aéro-Habitat. Un des plus beau immeuble français d’Alger, construit  dans l’esprit corbusien par Louis Miquel et José Ferrer-Laloë entre 1952 et 1955,  composé de quatre immeubles liant le quartier Télemly du centre-ville .La position en éperon des deux plus grands bâtiments permet une double exposition des logements en duplex, ce qui leur offre une vue sur l’étendue du paysage algérois et sur la baie d’Alger. Une rue intérieure dévolue au commerce est savamment aménagée en fonction de la déclivité du terrain.

La salle du tombeau de Sidi Abderrahmane Et-Thaâlibi

3- Chercher la spiritualité au Mausolée de Sidi-Abderahmane. En pleine ville «arabe», entre la Casbah et Bab El Oued, le petit mausolée du Saint patron d’Alger, Sidi Abderhamane, un havre de paix dans le vacarme de la ville.

4- Comprendre le chant du Meknine à Bab-el-Oued. Ni chat, ni chien, les Algérois n’aiment que les oiseaux chanteurs, et le plus vénéré d’entre eux est le chardonneret. Au coeur du Marché de Bab-el-Oued, le marché des «Meknines» est une place stratégique où se racontent mille et une légendes sur ce petit oiseau chanteur.

5- Voir changer les couleurs du ciel à partir du balcon Saint Raphaël. Un petit parc avec vue sur la baie d’Alger, on peut s’y faire dépouiller les jours de pas de chance, certes, mais il y a des jours où l’on peut juste contempler les couleurs magnifiques du ciel d’Alger (d’octobre à avril, c’est la bonne saison)

6- Rejouer Pépé le Moko à la Casbah d’Alger. Vous avez aimé Jean Gabin dans le film de Julien Duvivier, voyou au grand coeur recherché par la police, planqué dans la vieille médina? Vous pouvez rejouer le film dans ce repère de tous les interlopes de la ville cosmopolite. Ne craignez pas d’être déçus, la Casbah tombe en ruine, mais ses bandits sont toujours à l’affut…

7- Découvrir les trésors cachés du Musée National des Beaux- Arts. Avec ses 8 000 œuvres, c’est le plus grand musée d’art du Maghreb et du continent africain. Inauguré en 1932 pour le centenaire de la colonisation française, il s’ouvre avant la fin de la colonisation aux peintres algériens.

8- Déguster les petites sardines à Chéraga. C’était jadis le premier village à la sortie d’Alger, aujourd’hui c’est un quartier de la grande ville qui ne cesse de s’étendre. Dans la place de l’ancien village, «Le Roi de la sardine» mérite amplement son titre. Pas d’alcool, mais que du bon poisson frais et des sardines cuisinées de différentes manières, à la pied-noir, à la kabyle, à l’algéroise… Quel régal! Ne faites pas circuler trop cette adresse, c’est tellement dur de trouver une bonne gargote à Alger…

9- Faire la petite ballade de Télémly. Un chemin ombragé, long et sinueux qui permet de quitter le centre ville pour aller sur les hauteurs de la ville. Quand les automobilistes se calment un peu, on peut flâner dans ce chemin serpentant et pittoresque et admirer entre deux beaux immeubles la magnifique baie. Anciennement appelé le chemin des Aqueducs car il suivait en partie le tracé des conduites turques restaurées et améliorées, et qui servaient à l’adduction des eaux pour la Casbah. Télemly viendrait du berbère  thala oumlil signifiant la source blanche

10- Tomber amoureux comme les amants de Notre Dame D’Afrique. La basilique  d’Alger surplombe la ville car est a été construite sur un promontoire dominant la mer de 124 m. Accessible par un taxi ou téléphérique depuis le quartier de Bologhine (ex-Saint Eugène), elle offre aux algérois une des plus belles esplanades de la ville. Les enfants viennent y jouer au foot, les vieux tuent le temps pour qu’il ne les tue pas et les amoureux qui se retrouvent ici n’ont jamais été si proches du ciel.

PAR YASMINE BARAKAT

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Un rassemblement sous haute tension pour Sansal à Paris https://mondafrique.com/confidentiels/boualem-sansal-rassemblement-sous-haute-tension-a-paris/ Sun, 26 Jan 2025 11:35:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=125364 Alors que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau continue de plaider pour une refonte totale des relations entre la France et l’Algérie, la campagne en faveur de la libération de Boualem Sansal s’intensifie. Un rassemblement, organisé à ce titre par une certaine « Ligue Kabyle des droits de l’Homme » ce dimanche 26 janvier, pourrait […]

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Alors que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau continue de plaider pour une refonte totale des relations entre la France et l’Algérie, la campagne en faveur de la libération de Boualem Sansal s’intensifie. Un rassemblement, organisé à ce titre par une certaine « Ligue Kabyle des droits de l’Homme » ce dimanche 26 janvier, pourrait être vécu comme une provocation par Alger et une partie de la diaspora algérienne.

Le cas de Boualem Sansal, toujours détenu en Algérie, est régulièrement abordé par plusieurs leaders politiques français pour pointer du doigt les agissements du gouvernement algérien. Mais les organisations séparatistes kabyles ne sont pas en reste. La « Ligue Kabyle des droits de l’Homme », créée en 2023, annonce depuis quelques jours la tenue d’un rassemblement dont le mot d’ordre évoque pêle-mêle Boualem Sansal, l’antisémitisme et les semeurs de haine.

Un événement derrière lequel plane l’ombre de Ferhat Mehenni, ancien chanteur de musique berbère devenu le président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), un mouvement indépendantiste classé organisation terroriste par Alger. L’homme, réfugié politique activement recherché par son pays d’origine, dénonce régulièrement la « complaisance » des autorités vis-à-vis de l’État algérien et n’hésite pas à afficher son rapprochement avec le Maroc et Israël.

Le rassemblement, planifié par la Ligue Kabyle des droits de l’Homme à trois cents mètres du consulat d’Algérie à Paris, a reçu le soutien de plusieurs personnalités ouvertement hostiles à l’Algérie telles que le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, l’activiste algérien Abdou Semmar ou encore le polémiste franco-israélien Gilles-William Goldnadel.

 

 

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Parlement européen : polémique autour du cas Boualem Sansal https://mondafrique.com/confidentiels/maghreb/parlement-europeen-polemique-autour-du-cas-boualem-sansal/ Fri, 24 Jan 2025 09:00:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=125714 Le vote d’une résolution européenne demandant la libération de l’écrivain à une très grande majorité des parlementaires a provoqué plusieurs échanges musclés entre une majorité de la classe politique française et les eurodéputés LFI, qui se sont abstenus ou ont voté contre. Le Parlement européen a récemment adopté une résolution appelant à la remise en […]

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Le vote d’une résolution européenne demandant la libération de l’écrivain à une très grande majorité des parlementaires a provoqué plusieurs échanges musclés entre une majorité de la classe politique française et les eurodéputés LFI, qui se sont abstenus ou ont voté contre.

Le Parlement européen a récemment adopté une résolution appelant à la remise en liberté de Boualem Sansal, écrivain de 75 ans incarcéré depuis novembre en Algérie. Alors que 533 députés ont voté pour, les élus de La France Insoumise (LFI) ont suscité une vague de critiques en refusant de donner leur voix en faveur du texte. Rima Hassan, qui a voté contre, est particulièrement ciblée par des personnalités politiques, dont le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui dénonce un acte d’« indignité » et l’accuse d’être « une alliée du régime algérien ».

Ce vote, qui inclut une demande de mission médicale pour évaluer l’état de santé de Sansal, menace également de ne pas renouveler l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie. Une disposition relevée par Manuel Bompard, coordinateur national LFI, qui s’est exprimé sur X pour évoquer une différence de traitement injustifiée : « Rappelons qu’à aucun moment le Parlement européen n’a accepté ne serait-ce que de débattre de la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël ! »

 

 

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Bardella demande la suspension de l’accord entre l’UE et Alger https://mondafrique.com/video/bardella-demande-la-suspension-de-laccord-entre-lue-et-alger/ Thu, 23 Jan 2025 11:08:44 +0000 https://mondafrique.com/?p=125599 Actuellement au cœur de nombreux débats et enquêtes au sein du paysage médiatique français, l’Algérie a fait l’objet d’une intervention particulièrement virulente de la part de Jordan Bardella, à Strasbourg.   Dans l’enceinte du parlement européen, le leader d’extrême droite, qui préside le groupe Patriotes pour l’Europe, a tout d’abord abondé dans le sens de […]

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Actuellement au cœur de nombreux débats et enquêtes au sein du paysage médiatique français, l’Algérie a fait l’objet d’une intervention particulièrement virulente de la part de Jordan Bardella, à Strasbourg.

 

Dans l’enceinte du parlement européen, le leader d’extrême droite, qui préside le groupe Patriotes pour l’Europe, a tout d’abord abondé dans le sens de l’actuel ministre de l’Intérieur en demandant un certain nombre de mesures punitives dans le cadre de la relation bilatérale : « interrompre l’octroi de visas, remettre en cause le traité franco-algérien de 1968, mettre fin à l’aide au développement et geler les transferts de fonds privés vers ce pays tant que son attitude demeurera ouvertement hostile ».

Mais l’eurodéputé de 29 ans, dont le nom a été mentionné dans l’affaire des assistants parlementaires du FN, est allé plus loin puisqu’il a exigé de l’Europe des sanctions immédiates : « L’accord de 2005 entre l’Union européenne et la République algérienne, que seule l’Union européenne respecte par ailleurs, doit être suspendu. La renégociation prévue en 2025 doit être abandonnée. 172 millions d’euros : c’est ce que l’Algérie a perçu de la si généreuse Europe ces dernières années. Coupons ces versements, qui ne se justifient plus. Cessons d’entretenir, à nos dépens, ceux qui, en retour, nous haïssent. »

L’État algérien, qui conteste le montant et l’objectif réel de l’aide au développement versée par la France, annonce depuis plusieurs mois sa volonté de réviser l’accord d’association avec l’Union européenne. Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères, avait dénoncé dès le mois de septembre 2024 un traité « désavantageux pour l’Algérie ».

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L’Espagnol kidnappé dans le sud de l’Algérie a été libéré https://mondafrique.com/confidentiels/lespagnol-kidnappe-dans-le-sud-de-lalgerie-a-ete-libere/ Wed, 22 Jan 2025 00:51:07 +0000 https://mondafrique.com/?p=125500 Gilbert Navarro, un citoyen espagnol enlevé le 14 janvier dernier, a été libéré lors d’une opération menée par le FLA (Front de libération de l’Azawad), en collaboration avec les services algériens. Les kidnappeurs, qui avaient réussi à capturer l’otage dans la zone dite « des trois frontières » (Algérie, Mali, Niger), auraient répondu à un « appel d’offres » […]

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Gilbert Navarro, un citoyen espagnol enlevé le 14 janvier dernier, a été libéré lors d’une opération menée par le FLA (Front de libération de l’Azawad), en collaboration avec les services algériens. Les kidnappeurs, qui avaient réussi à capturer l’otage dans la zone dite « des trois frontières » (Algérie, Mali, Niger), auraient répondu à un « appel d’offres » de l’État islamique.

Remis aux autorités algériennes, Gilbert Navarro est arrivé mardi soir à l’aéroport militaire de Boufarik, près d’Alger. Discret sur cette affaire, le gouvernement espagnol avait simplement confirmé la semaine dernière que l’un de ses ressortissants était « retenu contre sa volonté dans le nord de l’Afrique ».

Dans un communiqué diffusé ce mardi 21 janvier, le Front de libération de l’Azawad a tenu à préciser qu’il « condamne avec la plus grande fermeté le crime organisé et le terrorisme sous toutes leurs formes, en particulier les prises d’otages contraires aux valeurs de l’islam ainsi qu’aux traditions et coutumes du peuple de l’Azawad. » Un message qui semble destiné à la junte militaire malienne, mais également à la communauté internationale. En quête de respectabilité, le FLA entend ainsi légitimer ses revendications et se démarquer des groupes terroristes actifs dans la région du Sahel.

 

 

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De Villepin sur la relation avec l’Algérie : « C’est ça, une diplomatie…? » https://mondafrique.com/video/de-villepin-sur-la-relation-avec-lalgerie-cest-ca-une-diplomatie/ Tue, 21 Jan 2025 16:49:58 +0000 https://mondafrique.com/?p=125471 Lors d’un long entretien accordé à Mediapart, Dominique de Villepin a évoqué le dossier brûlant des relations entre Paris et Alger. Interrogé par Edwy Plenel, l’ancien chef de la diplomatie française a notamment dénoncé l’attitude actuelle du gouvernement français et, sans le nommer, les interventions répétées du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à l’encontre de […]

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Lors d’un long entretien accordé à Mediapart, Dominique de Villepin a évoqué le dossier brûlant des relations entre Paris et Alger. Interrogé par Edwy Plenel, l’ancien chef de la diplomatie française a notamment dénoncé l’attitude actuelle du gouvernement français et, sans le nommer, les interventions répétées du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à l’encontre de l’Algérie : « Quelque chose qui m’afflige tous les jours, c’est la façon dont les grandes affaires diplomatiques sont traitées aujourd’hui par les hommes politiques français, par Twitter, en quelques phrases… : « Il faut dénoncer l’accord de 1968 avec l’Algérie…» (propos de Retailleau) Quand on a l’histoire que nous avons avec l’Algérie, est-ce qu’on peut la ramener à une formule comme celle-là ?! Qu’est-ce que cela veut dire ? Il faut supprimer l’accord de 1968 ? (…) C’est ça, une diplomatie ? C’est ça, une politique vis-à-vis d’un pays avec lequel nous sommes liés par la culture, par l’histoire, par la géographie, et par le peuple ? »

https://www.tiktok.com/@lelienofficiel/video/7461297935129611542

 

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