Les traversées de la Méditerranée par les migrants venus d’Algérie et arrivant en Espagne alors que la France réduit par deux le nombre de visas accordés aux Algériens et aux Marocains.
Ces dernières 72 H, plus de 1000 Harragas algériens ont réussi à débarquer sur les côtes espagnoles à bord de plus de 90 embarcations de fortune. Ces statistiques ont été officiellement dressées par Francisco José Clemente, membre actif d’une ONG espagnole spécialisée dans l’accueil de migrants arrivés en Espagne sur des embarcations de fortune.
Francisco José est l’un des plus importants spécialistes de la question de l’émigration clandestine en Espagne. C’est lui qui est à l’origine de la création du compte Twitter «Héroes del Mar » à travers lequel il couvre la majorité des embarcations de la Mer d’Alboran en lançant des alertes et en diffusant des informations. Francisco José Clemente travaille essentiellement avec le Centre International pour l’Identification de Migrants Disparus (CIPIMD) qui se trouve à Malaga en Andalousie (Espagne). A la demande des familles, organismes et autres institutions, cette organisation non gouvernementale s’occupe de la recherche et de l’identification des personnes disparues et de leurs proches.
D’après cette source considérée comme l’une des plus fiables concernant l’observation du fléau de la migration clandestine au sud de l’Espagne, au cours de ces dernières 72 heures, les arrivées de plus de 1000 harragas algériens ont été comptabilisées par les autorités espagnoles au niveau des régions côtières d’Almeria, Alicante, Murcia et les Iles Baléares.
Beaucoup de femmes et d’enfants
Sur sa page Facebook, Francisco José Clemente n’a pas manqué de souligner que « beaucoup de femmes et d’enfants » se trouvaient parmi ces Harragas infortunés qui ont pris tous les risques pour pouvoir rallier l’Espagne en fuyant dangereusement leur pays l’Algérie.
Par ailleurs, de nombreuses embarcations à la dérive ont été signalées aux secours espagnols en mer. Des dizaines de Harragas algériens ont été ainsi repêchés ces dernières 72 heures après avoir attendu de 4 jusqu’à 7 jours en haut mer la concrétisation d’un hypothétique espoir de survie. Ces Harragas algériens ont été sauvés d’une mort tragique et certaine.