La semaine dernière, rapporte le site mauritanien Cridem, la capitale de la Mauritanie a connu des scènes spectaculaires de foules massées devant les entrepôts de riz.
La situation d’endettement est telle que la Mauritanie peine aujourd’hui à importer des produits de première nécessité. Deux chiffres, deux seulement, éclairent la dégradation de la capacité d’importation du pays. En 2008, le dollar valait 230 ouguiyas, la monnaie locale. En février de cette année, la monnaie américaine était égale à … 347 dollars. Soit 50% de dévaluation en huit années, autant d’importations en moins de produits de première nécessité. Résultat: la misère, visible à l’oeil nu, dans les rues de Nouakchott.
Scènes de panique
Le mardi 16 février, six cent femmes se sont précipitées, très tôt dans la matinée, devant l’entrée d’un dépôt commercial de distribution du riz décortiqué, situé dans le quartier de Toujounine à Nouakchott.
La bousculade était à son paroxysme depuis 6h du matin jusqu’à 17h. Ces femmes qui sont des chefs de famille nombreuses n’avaient droit qu’à dix kilos de riz chacune pour faire face aux exigences d’une vie de plus en plus intenable.
Pénuries générales
L’affluence était si considérable que les organisateurs ont du intervenir pour répartir les files. Trois rangs de deux cent femmes chacun ont été organisés afin de faciliter les opérations de distribution.
Plusieurs quartiers de la capitale mauritanienne, Nouakchott, vivent des conditions de vie difficiles, dues à la pénurie des denrées alimentaires, à l’expansion de la pauvreté et à l’incapacité du gouvernement d’offrir les produits de première nécessité à des milliers de marginalisés.
Une situation aggravée également par la hausse vertigineuse des prix et l’accroissement du taux de chômage chez les jeunes.